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L'Intrigant
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— Contexte —


D
ans l'empire d'Albion, au début de l'ère Valérienne, un événement sans précédent se prépare à bouleverser la société établie depuis des siècles. Le roi actuel, bravant les traditions et cherchant le bien d'une partie de son peuple trop longtemps dénigrée, s'apprête à épouser une elfe. Une elfe ! Cette décision secoue les fondements de l'empire, déclenchant des réactions diverses et profondément divisées.

Cette alliance symbolise un changement radical, à la fois exaltant et terrifiant. Pour la première fois de l'histoire, les elfes se voient offrir des titres et des terres au sein de la société humaine, accédant ainsi à l'égalité avec eux et brisant le plafond de verre qui les tenait jusqu'alors éloignés de l'aristocratie et du pouvoir. Cela suscite des espoirs et des aspirations chez certains, qui y voient un pas vers l'harmonie, tandis que d'autres redoutent les conséquences de cette union.

Cependant, cette évolution sans précédent ne fait pas l'unanimité. De nombreux membres de la société, attachés aux traditions et aux anciennes croyances qui considèrent les elfes comme souillés par la magie qui leur fut jadis offerte par le Mauvais Dieu, rejettent catégoriquement cette union. Même si la magie a été éradiquée par le Dieu unique, la stigmatisation persiste. Certains redoutent les répercussions d'une telle union sur l'empire, tandis que d'autres craignent que la lignée royale ne soit à jamais souillée par le sang impur, et que la colère divine ne s'abatte sur l'humanité pour ce blasphème.

L'annonce de ce mariage provoque des tensions et intensifie les divisions. Certains y voient un signe de progrès et de coexistence pacifique, tandis que d'autres perçoivent une menace pour leur mode de vie et leur position sociale. La pression est écrasante, les protestations sont virulentes, mais le roi tient bon et un soutien timide commence à se faire sentir, même au sein de la nouvelle aristocratie elfique émergente grâce à ses efforts. Les factions se forment, les intrigues se trament dans l'ombre et l'empire se retrouve à la croisée des chemins, à l'aube d'une révolution ou d'un cataclysme, sans que personne ne puisse prédire la suite des événements..
KAERU – EPICODE


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— Hiver 1835/1836 —



Fin du deuil national :


À peine les ombres du deuil national de ces trois derniers mois pour le regretté roi Alexander V avaient-elles commencé à se dissiper qu’au début du mois de Janvier 1836, des invitations franchirent les océans, annonçant l'union imminente de roi Valerius II avec la princesse Faith, prévue pour le début du printemps de 1836. Cet événement, destiné à marquer les annales des couronnes d'Europa comme le premier mariage interracial de leur histoire, promet d'attirer les regards de toute la sphère mondiale, tous avides de se trouver témoins d'un chapitre nouveau et audacieux de l'histoire humaine. Sans nul doute, les mois à venir verront les rues de Londonia s'animer sous les pas de nombreux diplomates et visiteurs étrangers, venus des quatre coins du globe pour assister à cette cérémonie sans précédent, source tout autant d'inquiétude que de fascination.

A côté de cette éminente célébration, le couronnement du nouveau roi et de sa reine, prévu peu après leur union, semble susciter un intérêt presque moindre, quoique certains ne puissent réprimer un sourire narquois. Quoi de plus improbable, pour eux, qu'une elfe coiffée d'une couronne, se croyant digne de la porter ? Si les langues les plus acérées se délectent à la perspective de leur future reine, d'autres voix s'élèvent pour la défendre timidement, la voyant comme l'incarnation cristallisée de leurs rêves et de leurs espoirs d’une égalité continuant doucement à faire son chemin.

Avec la fin du deuil en Décembre 1835, Londonia semble retrouver peu à peu son souffle, préparant ses habitants à un renouveau tandis que la fin d’année approche. La ville, bien que tempérée dans ses festivités habituelles, vibre d'une anticipation pour la nouvelle saison qui s'annonce. L'approche des célébrations de Noël promet son lot de réjouissances, apportant une lueur de gaieté dans le froid de l'hiver, tandis que l'année se dirige vers sa conclusion. Si les fastes du printemps devront patienter, les œuvres de charité et les réceptions de fin d'année offrent néanmoins à la noblesse restée en ville, plutôt que de s'éclipser vers leurs demeures campagnardes, assez de divertissements pour égayer l'attente jusqu’à ce qu’enfin éclate la nouvelle Saison.


Flammes criminelles :


À l'approche de la fin de l'automne, le 25 Novembre 1835, un spectacle des plus tragiques s'est déroulé sous les yeux ébahis des habitants de Londonia : en pleine nuit, le Parlement, illustre bastion du gouvernement, fut enveloppé par les flammes, illuminant la cité d'une lumière sinistre. Par un effort herculéen, l'incendie fut maîtrisé avant de menacer l'entièreté de la ville, mais le verdict fut sans appel : le Parlement nécessiterait une reconstruction intégrale.

Bien que l'identité des instigateurs de cet acte délictueux demeure officiellement un mystère, les conjectures abondent au sein des cercles éclairés, guidés par les investigations des espions de la couronne et du gouvernement. Ces derniers sont persuadés que les auteurs de cette calamité cherchaient à exprimer une opposition ferme à la couronne et à ses projets de législation novateurs, notamment l'édit envisagé pour autoriser les mariages interraciaux. Il est certain que ce n’est pas leur première action, et qu’ils ont affaire ici à un groupuscule organisé et agressif.

Privé de son siège gouvernemental, le ministère s'est vu contraint de trouver refuge au sein même du palais royal, concentrant ainsi l'ensemble des forces dirigeantes en un unique lieu. Cette situation inédite a entraîné un accroissement notable de l'activité au palais, nécessitant par là même un renforcement significatif de la sécurité. La paranoïa gagne certains des gardes, qui ne peuvent s'empêcher de spéculer sur la présence, parmi les visiteurs désormais quotidiens du palais, d'espions à la solde des mêmes réfractaires qui ont réduit le Parlement en cendres. Et qui saurait dire s'ils ne lorgnent pas désormais vers le palais, avide d'un nouveau coup d'éclat après leur sinistre réussite ? Et si tout cela n’avait été qu’un moyen de rentrer ainsi dans le palais?

Bien que nul ne l'ait ouvertement revendiqué, les murmures persistent au sein des allées du pouvoir et des ruelles pavées de la cité : cet acte de défi serait l'œuvre de l'Ordre Seraphim, groupe résolu à défier l'autorité de la couronne tant et aussi longtemps qu'elle persistera à prendre fait et cause pour les elfes. Un tel acte ne serait pas seulement une attaque contre un bâtiment, mais un défi lancé à l'ordre établi, une tentative de secouer les fondements mêmes sur lesquels repose la société de Londonia.


A l'arbre du pendu :


Depuis l'avènement d'Alexander V, une vague de crimes animés par une haine virulente a émergé, ciblant avec une précision cruelle les membres les plus vulnérables de la société elfique, vagabonds, pauvres et miséreux, qu'ils résident dans les cités ou dans le calme trompeur des campagnes. L'on aurait pu espérer qu'avec la disparition tragique d'Alexander, ces sombres événements s'estomperaient, hélas, puisque Valerius II a décidé de perpétuer et d'amplifier les réformes sociales initiées par ce dernier, les violences n'ont fait que s'accroître. Des actes répréhensibles se multiplient, avec presque chaque semaine la découverte macabre d'un elfe, souvent pendu à un arbre, avec de macabres messages empreints d'une profonde aversion pour son espèce partout sur la scène de crime. Les humains, potentiels témoins de ces horreurs, choisissent trop souvent le silence complice, tandis que les elfes, craignant de devenir la prochaine proie, se murent dans un silence effrayé.

Les Watchrunners qui devraient ardemment poursuivre la lumière de la justice, semblent, dans leur grande majorité, fermer les yeux, laissant une sombre injustice s'étendre comme une ombre sur la ville, certains n’étant peut-être même pas si étranger à ces crimes qu’on pourrait le croire. Dans ce contexte tumultueux, le 15 Janvier 1836, le ministre de la justice, Lucael Silverleaf, propose une mesure audacieuse : la création d'une section spéciale de la police temporaire, dédiée à la lutte contre les crimes de haine visant les minorités, principalement composée d'inspecteurs elfiques. Devant l'évidence flagrante et indéniable du côté raciste de tels actes barbares, le Parlement se trouve contraint d'acquiescer, une décision sans doute facilitée par la présence, bien que modeste, d'elfes parmi ses rangs, eux-mêmes ébranlés par la peur pour leur propre sécurité.

Une atmosphère d'angoisse et d'appréhension commence à imprégner l'air de Londonia, poussant les elfes de haute lignée, qu'ils soient bourgeois ou aristocrates, à renforcer la sécurité de leurs demeures et de leurs équipages avec une diligence accrue. Qui pourrait prédire combien de temps s'écoulera avant que les auteurs de ces méfaits, lassés de s'en prendre aux plus vulnérables, ne dirigent leur malveillance vers ceux qui incarnent l'objet de toute leur répulsion : la nouvelle aristocratie elfique ?


Telles furent les paroles de la prophétesse :


À la grande stupéfaction de la société et après moult résistances de la part de l’Église face aux progrès sociaux, voilà que l'évêque Cassandre Fyndernen, secondé par un cortège de fidèles partisans, a émis le souhait de convoquer un conseil œcuménique le 5 Décembre 1835. L'objectif est d'examiner la question des unions interraciales à la lumière des enseignements de la prophétesse. Jusqu'alors, cette entreprise s'était toujours heurtée à l'inflexible opposition de l’Archevêque, un détracteur de longue date. Pourtant, contre toute attente, il ne manifesta aucune réticence cette fois-ci. Néanmoins, nul n'est dupe; chacun perçoit clairement ici les manœuvres du Noble Jeu. Le silence de l'Archevêque n'est autre que le symptôme de son impuissance actuelle, et la scène attire les regards de tous, fervents d'anticipation.

Les observateurs avisés de ces joutes ecclésiastiques ne s'y trompent point : en adoptant cette posture, l'évêque Fyndernen ne fait que déclarer publiquement son allégeance à la cause royale, se positionnant ainsi comme l'émissaire du monarque. Elle embrasse de ce fait tant les avantages que les inconvénients inhérents à son nouveau rôle d'antagoniste face aux forces réactionnaires de l'Église.

Pendant ce temps, un murmure parcourt l’aristocratie d’Albion, un frémissement d'anticipation quant au prochain coup qui sera joué et par qui. Tous savent deja que l’affaire est cousue de fils blanc, et pour preuve : les invitations au mariage sont d'ores et déjà distribuées, signifiant ainsi que le dénouement de cette affaire est une conclusion déjà écrite, une simple formalité. Un spectacle dont la mise en scène est déjà achevée, du moins jusqu’à la prochaine scène…


Napoléon un jour...  :


Début 1836, dans les contrées lointaines de Franciea, des mouvements ont été décernés, ne laissant personne dans l'illusion : la trêve fragile qui liait Albion à l'empereur Napoléon semble sur le point de se rompre. Les rapports, plus alarmants les uns que les autres, révèlent que par des promesses de terres, de richesses et d'une citoyenneté pleine et entière, l'empereur de Franciea a su rallier à sa cause inlassable de nouveaux partisans parmi les elfes, grossissant ainsi les rangs de son armée déjà imposante.

Malgré les efforts pour confiner ces nouvelles de la reprise imminente des hostilités aux cercles les plus restreints du gouvernement, la rumeur a fini par se répandre, atteignant les oreilles d'un peuple déjà éreinté par plus de trente ans de conflit et accablé par la misère. Le gouvernement se voit contraint à la prudence, s'efforçant de gérer les finances nationales en prévision des défis à venir, tout en cherchant à temporiser en attendant la reprise inévitable des combats. Plus tard sera aura lieux, mieux se sera.

Avec une résolution renouvelée et une détermination sans faille, Albion envisage désormais de renouer le dialogue avec les nations qui s'étaient jadis unies en coalition pour contrecarrer les ambitions de Napoléon, dans l'espoir de former une huitième coalition. Cette alliance nouvelle aurait pour dessein ultime de mettre un terme à cette guerre interminable qui a tant éprouvé le monde d’Europa.

KAERU – EPICODE