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Léonie A. Mittelstadt
Royauté
Influence : 121
Race : Humaine

Feuille de personnage
Informations importantes:
Capacités:
Royauté
Léonie A. Mittelstadt
Si Léonie avait su ce qui l’attendait cet après-midi là, il ne faisait aucun doute qu’elle n’aurait pas quitté ses quartiers et se serait fait porter pâle. Hélas, si elle était doté de bien des qualités la voyance n’en faisait pas partie. C’était d’ailleurs Helen qui l’avait copieusement gourmandée lorsqu’elle avait reçu l’invitation et qu’elle avait perçu l’hésitation sur son visage.

- Vous devez vous ressaisir et vous montrer en public ! S'était-elle exclamée d’un ton qu’elle ne s’autorisait que dans l’intimité. La princesse, seulement de courtoisie désormais, lui lança un regard presque vide où ne brillait qu’une faible lueur désapprobatrice. - Me fusiller du regard ne vous avancera pas. Et la duchesse d’Egerton n'appréciera guère que vous décliniez son invitation.

Léonie soupira bruyamment avant de s’arracher aux documents qu’elle était en train de feuilleter, assise au bureau attenant à sa chambre dont son grand seigneur d’ex-époux lui avait fait l’aumône.

- La duchesse d’Egerton ne m’a jamais porté dans son cœur, nous le savons toutes les deux, Helen. Je suis prête à parier que son invitation n’a rien d’anodin. Ses yeux bleus se levèrent vers sa dame de compagnie. - Je ne compte pas satisfaire ses besoins de commérage, ni lui laisser le plaisir de voir l’état dans lequel je me trouve. Sans compter que les tâches que m’a octroyé, Sa Majesté, elle cracha ces deux mots comme s’ils étaient acides sur sa langue, sont considérables et nécessitent toute mon attention. Ce n’était pas complètement faux. Mais pas vrai non plus. - Oui, vous direz cela. Que je travaille et que les domaines de la couronne sont plus importants qu’un… Elle agita la main de manière désinvolte. - Un thé.

***
- Je ne peux vous mentir en vous disant qu’en l’instant je n’éprouve aucun mépris pour votre personne, Helen. Grinça Léonie alors qu’elle soulevait ses jupes à une hauteur convenable pour traverser le gigantesque palais sans marcher sur son ourlet. A ses côtés, la dame de compagnie arborait l’air le plus satisfait que lui ait vu Léonie depuis son mariage avec Valérius plus de six années auparavant. D’un autre côté, il était indéniable qu’elle avait fait du bon travail. La tenue de Léonie était à la dernière mode bien qu’ils furent dans des tons plus clairs que ceux portés ces dernières années, comme un pied de nez au nouveau célibat qui  lui était imposé. Ses cheveux avaient été relevés en un chignon compliqué et qui avait pris tellement de temps et d’épingles que Léonie avait cru ne jamais s’en sortir. Pour finir, Helen avait réussi à passer quelques bijoux discrets mais pas moins présents à sa jeune maîtresse qui ne leur accordait que peu d’importance dernièrement.

Helen avait toutefois échoué en une tâche ; celle de lui retirer l’alliance qu’elle portait nuit et jour autour de sa gorge. Ce n’était qu’une bague, pourtant elle semblait peser si lourd autour de son cou de cygne. De plus, elle savait que chacun de ses tintement contre la poitrine de Léonie était semblable à un coup de poignard qui l’empêchait d’oublier et d’une façon c’était exactement la raison de sa présence dans son décolleté. Rappeler chaque jour à la jeune femme Mittelstadt que seul son plus proche allié peut enfoncer aussi profondément le clou de la traitrise et qu’il n’est rien de moins lâche qu’un homme face à sa femme, tout souverain puisse-t-il être.

Irrémédiablement, les pas de Léonie la menèrent à la roseraie. C’était là son seul lot de consolation car elle adorait cet endroit, surtout l’hiver. Il y régnait constamment une délicate odeur de terre humide et de rose qui embaumait l’espace d’un parfum capiteux mais pas désagréable. Il y faisait également plus chaud qu’à l’extérieur, presque un peu moite même.  Par dessus tout c’était, généralement, un endroit calme où elle ne croisait que peu de monde. Surtout lorsque la période de floraison des fleurs n’était pas à son beau fixe. Aujourd'hui cet endroit était quelque peu différent puisqu’en plus des odeurs florales se mêlaient les effluves plus âcre du thé ainsi que les voix des dames du palais. Léonie s’arrêta à l’angle d’une jardinière, prit une grande bouffée d’air, lança un dernier regard assassin à Helen qui lui répondit par un hochement de tête contrit et se décida enfin à apparaître devant ses pairs.

- Princesse Mittelstadt ! S’exclama la duchesse, une femme entre deux âges dont les cheveux bruns commençaient doucement à blanchir. - Nous ne vous attendions plus. Ses yeux bruns étaient moqueurs et la détaillèrent des pieds à la tête. Prêt à noter le moindre détail qui aurait échappé à son attention.

- Comment aurais-je pu refuser l’invitation délicieuse d’une femme telle que vous madame la duhesse ? Léonie se fendit d’un sourire et tout chez elle respira la joie d’être ici. Sauf peut-être ses yeux qui trahissaient une irrépressible envie de retourner se terrer dans la bibliothèque. Elle lutta toutefois contre son instinct et s’installa là où on le lui désigna, non loin d’une chaise vide. - Attendons nous quelqu’un ? Moi qui craignait d’arriver en retard !

La duchesse eut un sourire en coin qui intrigua Léonie et dit :

- Tout à fait votre Altesse, une jeune personne tout juste arrivée au palais. Une adorable jeune demoiselle que je m’impatiente de vous présenter.

- Voilà de quoi éveiller notre curiosité ! S’exclama la marquise d’Arenberg
- Qui refuserait d’être aux premières loges de ce qui sera sans nul doute le prochain grand titre du Tickety-boo ? Caqueta une autre dame.
- Oh personne sans aucun doute. Répondit Léonie, laconique.