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Ambre Garden
Roturier
Influence : 681
Race : Demi-elfe

Feuille de personnage
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Roturier
Ambre Garden
Pour Ambre, la journée s'était passée comme à son habitude, participant dans la vie du Freak Show, quand elle n'était pas sur scène. Elle offrait son aide aux autres membres de cette communauté, que cela soit préparer le show d'une autre personne ou encore simplement des tâches plus banale de la vie courante. Aussi, en échange de ses services, elle recevait de l'aide quand il fallait se préparer, la longue perruque blanche n'était pas facile à mettre et à brosser, le maquillage devait être vérifié par quelqu'un d'autre, même si Ambre avait rapidement pris le coup de main.

Le crépuscule pointait le bout de son nez, le froid venant glisser sur la peau d'Ambre, la faisant frissonner, l'hiver ne tarderait pas et elle le savait, les cauchemars reviendraient d'outre-tombe pour la tourmenter. Mais elle n'avait pas loisir de penser à la prochaine saison, devant être prête pour son show, attendant l'annonce pour qu'elle apparaisse, prenant un visage mélancolique.

La chevelure blanche ondulait délicatement au fur et à mesure de ses pas, sa robe d'un bleu glacier ressortait avec force dans cette ambiance qui s'obscurcissait, sa peau d'albâtre pouvait presque faire croire qu'Ambre était une poupée de porcelaine, mettant en valeur ses yeux, qui prenaient une teinte violacée par la luminosité faiblissant, yeux qui attiraient les regards.

L'expression mélancolique d'Ambre attira naturellement des questions, prenant le temps de répondre, si une partie était pour réfléchir, l'autre était pour faire désirer la réponse, laisser les personnes en attente et les laisser imaginer beaucoup de chose, avant que la révélation ne tombe. Nombre d'instruit semblaient apprécier ce petit jeu, Ambre parlait au féminin, avait une gestuelle féminine, évitant avec un tendre sourire les pièges faciles que l'on tentait de tendre pour que sa nature d'homme reprenne le dessus. Elle n'eut aucune colère quand on appuyait où cela faisait mal, le fait d'être un homme, le fait d'être demi-elfe.

Cependant cette sensation de laisser couler ces éclaboussures n'étaient qu'extérieur, Ambre n'aimait pas ce genre de question, elle n'avait pas demandé à naître ainsi.

Sur scène, Ambre n'avait pas spécialement de chaîne, si ce n'est rester dans les clous que Lysandra avait posé. Aussi pouvait-elle s'emporter dans des petit rire, chantant un peu à la demande d'une demoiselle qui semblait visiblement mécontente que son mari porte de l'attention à cette bête de foire. Ambre le savait, sa présence suscitait la curiosité et pour certaines personne, s'estimant bien supérieur à la demi-elfe, se sentait quelque peu blessé dans leurs amours-propres. Elle ne put dire combien de temps la prestation dura, se laissant emporter par le flot des questions et des requêtes, devant avoue plus d'une fois n'être pas capable de danser ou de trop chanter.

Lorsque la fin de sa scéne fut annoncée, Ambre put sortir en faisant une délicate courbette. Elle ne demanda pas à ce que les gens reviennent, sachant que les clients réguliers sauraient être au rendez-vous, que les perturbateurs les moins insistants tenterait sur une autre personne, ceux et celles n'étant là que pour ruiner les spectacles risquant d'être écarté du Freak Show sur les ordres de Lysandra.

Sortant de la scène, Ambre se permit rapidement un détour pour prendre quelques gorgées d'eau, prenant soin de ne pas faire couler le liquide, ce qui aurait affecté son maquillage. Le show n'était pas fini pour elle, attendant tranquillement sous une petite tente ouverte, ayant des bancs et une petite table.

Attendant que des clients l'abordent, se préparant à refuser toute personne ou proposition qui pouvait causer des ennuis. Elle s'attendait principalement à des hommes, son travestissement éveillant chez certains des envies que la société condamnait, d'autres venaient pour la tester sur son savoir et cela restait des échanges intéressant, enrichissant bien plus souvent Ambre que son interlocuteur. La demi-elfe pensait que les entrevues seraient rapides, ce qui pourrait laisser le temps de manger un peu, Ambre s'interdisant de manger avant d'entrer en scène, pour éviter tout souci pendant sa prestation.

Ambre attendit donc patiemment que l'on vienne à elle.
Isleen An Tiarach
Aristocratie
Influence : 307
Race : Elfe

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Aristocratie
Isleen An Tiarach
Te sens-tu comme un agneau qui s'apprête à dire pardon au loup,
D'avoir été trop lent à lui offrir son cou ?
Asrasterin ne comprend définitivement pas les femmes de l’aristocratie, emballées comme des choses précieuses dans des robes impossibles à mettre et retirer sans quatre mains. Avec leurs hanches rembourrées et leurs volants. Des corsages à peine trop serrés pour respirer. Comme des paquets destinés à ne jamais être ouverts, comme si l’on craint que ce qu’il contient puisse s’envoler. Par chance, on lui laisse encore choisir ses tenues, optant pour davantage de sobriété et de discrétion, quitte à ne pas afficher ostensiblement ce rang franchement acquis.

La vipère se place tout d'abord en observatrice, dans l’attente, ses mires de mercure scrutant les allées et venues des clients comme des bêtes de foire. Les uns comme les autres n'ont pas sa sympathie, bien au contraire. Une toute petite créature a su capter son attention - chose suffisamment rare pour être soulignée -, une petite elfe ? Non pas vraiment, les traits fins ont été rendus disgracieux par une ascendance humaine. Décidément, tout ce qu’ils touchent finit par devenir disgracieux.

Peut-être se sent-elle plus seule que ce qu’elle veut bien admettre, dans cette grande demeure vide de tout, et en cet instant sans doute pense-t-elle qu’il vaut mieux une compagnie qui lui déplaît que l’absence de compagnie.

Au fil de son existence, découvrant ce dont elle peut se passer ou non, de quels petits plaisirs de l’existence se contenter. De petites victoires, comme d’attirer dans un traquenard un marlou un peu trop à l’aise avec ses mains. Vous savez, le bonheur tient à bien peu de choses quand l’on a connu la misère de la rue. Évoluant de victime à bourreau au gré de ses besoins, elle se satisfait de voir les mauvais clients se faire chahuter. Avides et égoïstes dans le pouvoir qu’ils peuvent exercer par l’argent. Et d’ici elle possède tout le loisir de constater ce que les hommes peuvent faire aux choses qu’ils désirent et qu’ils peuvent se payer.

Que peut-elle bien faire dans un freak show ? Elle-même n'en est pas vraiment sûre, mais elle sait ce qu'elle peut y trouver : des rumeurs, puisqu'ils voyagent régulièrement, des individus particuliers dont elle peut tirer profit, reclus de la société. Et parfois même un peu de sorcellerie, d'apparence de carte postale, mais qui dissimule bien souvent une allégeance à l'un des visages du dieu sombre. Et il n'y a rien de plus confortable pour un serpent que de se nourrir directement au nid.

Son plan se joue sous ses yeux tandis qu’elle discute avec sa lige. Elle attend que les esprits soient suffisamment échauffés pour intervenir, opposant un sang-froid parfaitement maîtrisé à une violence avinée primitive. Se plaçant instinctivement entre la petite artiste et cette menace qu’elle aurait pu souffler à tout instant, avant d’être cependant rapidement rejointe par son protecteur de la journée qui se charge d’écarter toute menace. Puis enfin la dame se tourne vers la demoiselle. «
Veuillez excuser le comportement de ces imbéciles, ils ne sont de toute évidence pas capables de se tenir face à ce qui sort de l’ordinaire.
» Dévoilant un accident délicatement étranger, tout en accordant un sourire aimable et amical à la petite chose lui faisant face. Paraissant parfaitement sincère - bien que cela ne fasse pas réellement partie des qualités que l’on puisse lui accorder -, alors qu’elle n’attendait que cela depuis un long moment.

D’un regard elle s’assure que la menace ait été pleinement écartée avant de reprendre la parole. «
J’espère qu’ils ne vous ont pas effrayée.
» Délicate attention et il n’y a pas besoin de plus, et une fois sa bonne action de la journée, elle s’écarte, s’apprêtant à retourner à ses activités, le reste n’appartenant qu’à la jeune femme maintenant que les cartes ont été redistribuées.

Asrasterin n’a jamais été du genre à courir après qui que ce soit, elle offre simplement une opportunité qu’on la saisisse ou non, ça ne l’intéresse pas, mais ce genre d’occasion se présente rarement, voir une seule fois dans toute une vie. Mais elle sait susciter l'intérêt, c'est indéniable et elle apprécie les paris, indiscutablement. Et pour le coup ce petit monstre de foire n’est guère plus qu’un caprice.


La culpabilité est la cousine idiote des scrupules.
Ambre Garden
Roturier
Influence : 681
Race : Demi-elfe

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Ambre Garden
Il y eut quelques hommes, d'un âge fort variable, certain ayant même l'âge d'être le géniteur d'Ambre, mais elle ne portait pas de regard sur l'ancienneté des clients qui voulaient l'approcher. Elle avait cependant noté que les plus vieux avaient une tendance à être plus calme et plus subtile dans leurs tentatives d'obtenir des faveurs.

La beauté factice était en pleine discussion avec un jeune homme, n'ayant plus ou moins que deux années de plus. Cet homme ne cachait rien le fait qu'il méprisait cette demi-elfe, les propos étaient blessant, que cela soit en la rabaissant subtilement, rappelant qu'elle était en dessous même des elfes, que vue son attitude et son accoutrement elle était une sodomite.

Subtilement, Ambre froissait sa robe, encaissant cet individu qui flirtait avec les limites de l'acceptable, afin de ne pas être soigneusement accompagné hors du Freak Show. Mais Ambre n'était pas dupe, la troupe formait une famille et si personne n'agissait pour l'heure, cet homme allait certainement subir les conséquences de ses actes. Elle n'avait qu'une chose à faire pour pousser cet humain à la faute, portant un masque calme et serein, alors que ses yeux bouillonnaient d'une envie de saisir sa tête et de l'abattre sur la table. Seulement l'usage de la violence était prohibé, cela ferait agir la pègre et Ambre pensait que cette intervention appauvrirait davantage cette troupe. Aussi fit-elle une chose fort simple. Répondant d'une voix féminine, calme et délicate à toutes ses invectives.

- Si je vous suscite le dégoût, je ne vous retiens pas.

L'humain vit rouge, mais eut l'intelligence de se lever, faisant quelque pas, alors qu'Ambre porta verbalement un violent coup dans le dos, avec un sourire amical se dessinant sur son visage.

- Au plaisir de vous revoir monsieur.


L'homme se sentit fort humilié que cette femme factice, à ses yeux, le traite comme si la conversation avait été plaisante pour elle, se retournant, le poing serré et s'approchant rapidement, deux autres humains, sans doute des compagnons, semblaient vouloir se joindre, un sourire laissant deviner que l'idée de tabasser du demi-elfe les intéressait.

- Je vais t'apprendre à te moquer de moi sale traînée.

Ambre savait ce qui allait suivre, son cœur battant de plus en plus fort au fur et à mesure que la distance se réduisait. Elle savait qu'elle n'était pas de taille à se battre, que la fuite ne pouvait être que de courte durée avec son accoutrement et pour éviter que la perruque ne tombe, ce qui serait dévoiler sa véritable apparence. Si ces humains avaient décidé de se déchaîner contre elle, Ambre n'avait qu'une seule solution, prendre sur elle et protéger à tout prix, son minois, les blessures autres part pouvant être dissimulés sous des couches de vêtement.

Alors que la distance entre les deux groupe se réduisait comme peau de chagrin, l'intervention d'Asrasterin, suivit d'un autre individu eu le mérite de stopper net l'es humains se faisant éconduire, ayant visiblement assez de courage pour s'attaquer à une demi-elfe, mais pas assez pour s'attaquer à quelqu'un qui était en parfait état de se défendre.  Ambre observait ces deux individus, remarquant que la dame qui prit la parole était une elfe, estimant qu'elle devait faire la même taille. Ayant l'habitude de voir de tout chez ses spectateurs, la demi-elfe supposait que cette femme n'était clairement pas une roturière, sa façon d'être était bien plus distinguée et sa tenue bien plus propre. Peut-être le fait d'exhiber ses oreilles de métissée avait attiré une certaine bonté de la part de cette sauveuse.

Ambre se contenta d'un petit hochement positif de la tête suite à la remarque concernant le manque de tenue du groupe d'humain, celui qui avait eu son entrevue tentait de faire croire que c'était le sous-homme qui était en tort. Mais, très rapidement, il se rendit compte que cela bougeait au loin, le groupe venant tourner des talons pour éviter d'avoir affaire à ceux qui s'assuraient que les semeurs de désordre, dans le Freak Show, apprennent le chemin de la sortie.

Elle n'eut pas spécialement le temps de répondre, que la demi-elfe voyait sa sauveuse commencer à amorcer un mouvement, certainement en vue d'aller voir d'autres figurants.  Ambre ne pouvait pas rester là, comme une cruche, son intervention avait évité certainement le pire. Elle se sentait redevable et n'aimait pas cette idée, pouvant devenir un problème plus tard.

Elle se leva et prit la parole.

- Vous m'avez évité le pire, madame. Pourrais-je connaître votre nom et savoir comment je pourrais vous remercier de votre aide ?

Ambre savait que cette proposition de remboursement était dangereuse, ne sachant pas si cette elfe était réellement une bonne personne ou abjecte comme sa mère. Mais, plus tôt elle se soulageait de cette dette, plus tôt elle aurait l'esprit tranquille pour continuer de mener sa vie.
Isleen An Tiarach
Aristocratie
Influence : 307
Race : Elfe

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Isleen An Tiarach
Te sens-tu comme un agneau qui s'apprête à dire pardon au loup,
D'avoir été trop lent à lui offrir son cou ?
Les mots fusent avec une facilité déconcertante, et elle avait attendu patiemment son moment pour agir, déjà parce qu’elle ne souhaitait pas attirer l’attention sur elle, mais aussi qu’elle n’était pas plus en mesure de se défendre que cette toute jeune fille - et encore moins sans éveiller des soupçons -, malgré la lige que lui avait collé son frère-époux et qui tâchait vainement de tempérer sa soif d’exploration.. Les hommes et plus particulièrement de la race humaine ont tendance à oublier qu’ils doivent leur règne à une traînée, comme ils disent.

Cette scène fait écho à sa propre existence. Déjà vu, déjà entendu, déjà vécu. Et en ce temps-là, il n’y eut pas de chevalier servant pour voler à son secours. Et comme ses frères, elle fut tentée de rendre les coups, mais ce fut davantage la soumission qui lui permit de survivre à cette violence qui ne se cache pas.

D’un geste de sa main gantée, elle l’invite à s’écarter de la foule, pour que cette dernière puisse se remettre de ses émotions, sans avoir la foule rivée sur elle. Mais elle hésite néanmoins, de la réponse à apporter à sa question, les noms n’ont aucune importance pour l’elfe.. Alors elle opte pour la simplicité : simplement un prénom. «
Isleen.
» Un nouveau sourire. Refusant de se montrer paternaliste à son égard, elle ne fait pas de commentaire sur la situation qui aurait pu virer au désastre, néanmoins, elle ne se prive pas de le faire concernant ses paroles. «
Vous devriez faire attention à ce que vous souhaitez, tous les sauveurs de cette ville ne sont pas si bien intentionnés.
» Disait-elle cela par rapport aux rumeurs qu’elle percevait parmi les cultistes ? Sans doute, l’hiver approche et les bêtes ne tarderont pas à sortir du bois.

Un sourire s’étire intérieurement face à cette reconnaissance de dette prématurée, d’autant qu’elle n’y est certainement pas pour rien dans cette situation. Dieu est dans les mots, il est donc particulièrement imprudent de les dilapider en promesses. Ainsi, elle peut observer d’un peu plus prêt cette curieuse demoiselle, puisqu’elle est loin d’être dupe, mais cela l’amuse. N’est-elle pas elle-même un curieux oiseau à sa façon ? La petite colombe ne devait être guère plus âgée que l'aînée de ses enfants, mais bien plus innocente, de ce qu’elle entendait.

«
Je recherche quelqu’un.
» Finit-elle par dire puis fit mine d’être embarrassée, ses yeux se perdant sur la foule bruyante au milieu de laquelle elle n’est pas vraiment à l’aise, non pas qu’elle s’y sent particulièrement en danger ou vulnérable, simplement le fait d’être déracinée du foyer qu’elle s’est bâtit en dix ans, dans le Nouveau Monde et qu’elle ne reverrait sans doute jamais plus. En somme : elle veut être partout, mais surtout pas à Londonia, elle rêve de sentir la terre sous ses pieds nus, l’air frais vêtue de presque rien. Ce soir son âme se sent particulièrement mélancolique, souffrant du mal du pays, et elle chasse ces pensées d’un revers.

Il y avait quelques mystères qui nécessitent encore d’être éclaircis, elle décide de poursuivre cette conversation, mais à ses conditions. «
,Mais cela peut attendre la fin de votre journée.
» Elle demande donc à la petite blanche d’attendre encore, de laisser mourir un peu le soir. Asrasterin de son côté n’a rien de plus à faire que de profiter de cet endroit, de tendre une oreille ou de garder un œil ouvert, faisant mine de s'intéresser aux différents spectacles.

Et puis n’est-ce pas le soir où se déroulent les choses les plus étranges dans ce genre d’endroit ? Ses yeux gris coulent sur sa lige, qui ne semble pas satisfaite des projets, mais il ne possède pas le pouvoir de lui faire revoir ses projets. Mais nul doute qu’elle paiera cette incartade plus tard. Ils échangèrent quelques phrases dans l’ancien langage, à voix basse, d’un air légèrement agacé.


La culpabilité est la cousine idiote des scrupules.
Ambre Garden
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Race : Demi-elfe

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Ambre Garden
Ambre mémorisa ce prénom, notant que le nom de famille n'était pas annoncé, dédain ou souhait de le cacher aux oreilles, la demi-elfe ne se permit de chercher à vouloir en savoir davantage sur sa sauveuse. Elle entendit pleinement l'avertissement que l'elfe énonça, se contentant d'un petit sourire en réponse, ayant pleinement conscience des risques qu'elle prenait. Même devoir rendre la pareille à une personne abjecte aurait abouti à une même finalité, retirer ce collier désagréable autour du cou, qui pouvait être tiré au mauvais moment si elle laissait cette faveur traîner en longueur.

Ambre ne se sentait guère dérangée d'être observée de haut en bas, cela restait dans des habitudes de ses clients, observer cette beauté factice, certains pour n'en éprouver que plus de satisfaction des yeux, d'autres pour essayer de déceler les défauts. Elle pensait naïvement que c'était une simple observation esthétique et non une pensée plus profonde. De son côté, Ambre observait aussi cette elfe, pour assimiler la gestuelle, de petits détails, qu'elle pourrait exploiter dans ses prochaines représentations.

C'est alors que l'objectif de cette elfe semblait se dessiner en entendant cette dernière dire chercher quelqu'un. Ambre réfléchissait, alors que la phrase n'était pas terminée, si elle était en capacité de l'aider de cette manière.  

La demi-elfe remarqua le mouvement de geste, s'attendant à ce que cette proposition soit finalement annulée par la dénommée Isleen, avant d'entendre la fin de la phrase, laissant supposer que cette demande devait attendre. Ambre pensait qu'il devait s'agir d'une conversation qui nécessitait un cadre plus intime et où les oreilles indiscrètes seraient rares. La demi-elfe répondit prestement, gardant cette voix féminine, mais ayant une teinte de bonne humeur.

- Comme il vous conviendra, madame Isleen.

Suite à ce petit incident, Ambre se replaçait sous la tente, bien que des hommes du Freak Show restaient non loin, histoire que la petite altercation avec l'humain ne se reproduise pas. La demi-elfe savait aussi que cela allait remonter aux oreilles de Lysandra et qu'elle allait avoir le droit à une petite convocation pour s'expliquer, se faire sermonner, avant de recevoir un peu de douceur.

Les clients qui se succédèrent eurent une tendance à se montrer bien plus courtois, sans doute, ne souhaitaient-ils pas savoir ce que les hommes non loin pourraient leurs faire s'ils dépassaient les bornes. Aussi, le temps défila dans des conversations instructives, même si Ambre ne pouvait clairement pas suivre intégralement les échanges, encore une fois le savoir était une barrière dont elle peinait à briser, avançant par tâtonnement, ne pouvant décemment pas aller dans les lieux de savoir en ville, ayant conscience que cela pourrait la coûter bien trop cher.  

La nuit avait recouvert le ciel de son obscurité quand enfin, le dernier client vint à partir, les derniers spectacles étaient sur le point de se terminer. Ambre avait été étonnée d'avoir autant de gens, nombreux étaient ceux qui n'avaient été attiré que par la confrontation, questionnant sur l'elfe qui l'avait secouru. La demi-elfe ne donna pas l’identité de cette dernière, certes, elle aurait pu certainement en savoir davantage, mais, elle ne voulait pas que sa sauveuse soit importunée pendant sa soirée.
Ambre savait qu'elle avait tout intérêt de garde le mystère de cette rencontre, que cela rajouterait, par des rumeurs, à l'aspect mystérieux de la demi-elfe. Si son passée d'orpheline n'était pas cachée, personne ne connaissait la raison de cette féminisation, personne ne savait ce qui se cachait derrière ce reflet de déviante amicale et bienfaisante.

Ne souhaitant pas que la dénommée Isleen ne la voit dans sa véritable apparence, elle avait conservé son costume et sa perruque, ayant pris soin de se refaire une beauté. Ambre avait eu le temps de réfléchir à ce qui pouvait être révélé à cette elfe, des choses en apparence assez simple, mais qui, dans le monde du spectacle, pouvait avoir des conséquence désagréable, si mal utilisée.

Ambre avait laissé un petit message pour Lysandra, afin qu'elle ne s'inquiète pas si la demi-elfe devait être absente dans la soirée, ne sachant nullement si cette conversation allait nécessiter d'aller dans un endroit plus agréable pour l'elfe, ainsi que le temps qui devrait y être consacrée.

Pour être certaine de ne pas rater sa sauveuse, elle se plaça astucieusement vers la sortie où la plupart des personnes allaient, ne doutant pas une seule seconde que cette femme allait la repérer rapidement.  

Par ce petit message, Ambre s'assurait une petite couche de protection, ayant pris au mot l'avertissement d'Isleen et n'étant pas idiote au point de suivre une personne aveuglément, c'était une imprudence qui pouvait finir poignardée dans une ruelle sombre.

Ambre ne semblait pas fatiguée, même si avec la quantité anormale de client, elle n'avait pas encore eu le temps de manger, pensant pouvoir se contenter d'un repas froid, une fois l'entrevue avec l'elfe terminée.
Isleen An Tiarach
Aristocratie
Influence : 307
Race : Elfe

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Isleen An Tiarach
Te sens-tu comme un agneau qui s'apprête à dire pardon au loup,
D'avoir été trop lent à lui offrir son cou ?
Chaque seconde de silence, où elle donne l’impression de ne rien faire, est utilisée à bon escient, ses pensées fusent dans son esprit, cherchant des solutions à ses - trop - nombreux problèmes. Il y a tout d'abord les différents cultes, qui à défaut de s’ignorer, se menacent au risque de dévoiler leurs existences au grand jour. En l’approche de l’un des quatre grands sabbats de l’année, tous voulaient obtenir les faveurs des incarnations de la divinité sombre. Elle craint que l’un d’entre eux ne mette le feu aux poudres prématurément, alors elle se renseigne, observe les présages - bien peu nombreux - et reprend contact avec ses différents informateurs le temps que la nuit soit bien installée.

Comme souvent dans des affaires hautement religieuses, mais par-dessus tout profondément humaines, il y a beaucoup de questions et trop peu de réponses. Les choses changent vite en dix ans, l’époque veut cela, il y a tout à reconstruire et il lui fallait reposer brique après brique son autorité sur les cultistes de Londonia. Tous vénéraient une forme personnifiée de la Nature, sauvage et indomptée, non domestiquée par la main des Hommes. Mais les cultes furent tellement éloignés par les différentes chasses aux sorcières qu’il en existe à présent une multitude, et toutes les variations qu’une culture majoritairement orale peut connaître. Autant dire qu’obtenir une forme de cohésion ou même mieux de soumission relève davantage du rêve inatteignable que du domaine des possibles.

Ainsi elle donna rendez-vous à la jeune femme dans une pièce privée d’un salon de thé tenu par l’une de ses petites mains, à deux pas du Freak Show. Bien sûr, elle ne laissera pas la malheureuse errer seule dans les rues en cette heure tardive et lui enverra l’une de ses brebis pour la guider jusqu'ici.

Sirotant tranquillement son thé, carrée confortablement dans un fauteuil, bien qu’elle aurait préféré quelque chose de plus fort pour éveiller ses sens, de son autre main, elle flatte le dos du chat de la propriétaire étalé sur ses genoux. Ses yeux d’argent rivés sur le journal posé sur la petite table, non pas que la presse à scandale soit quelque chose qu’elle apprécie, elle n’a rien de mieux à faire dans un endroit pareil. Et puis, elle a tant de fois entendu que les femmes d’ici - et plus particulièrement les nobles - adorent les ragots, autant se mettre dans le bain.

Durant ce temps-là elle tâche d’ignorer les petites douleurs de son corps provoquées par son état qu’elle dissimulait habilement sous ses vêtements, espérant simplement que ce calvaire s’achève vite d’une manière ou d’une autre. Murmurant une vague prière dans le langage secret des elfes.  «
Fais que je m’accomplisse et qu’il naisse mâle.
» Une partie de son existence repose entièrement sur sa capacité à produire des héritiers, idéalement du bon sexe, et par chance si cela tarde à venir comme l’on dit : si le champ ne donne pas, il faut juste le labourer avec un meilleur soc.

Enfin la porte s’ouvre et elle accueille son invitée avec un sourire charmant. Elle se lève, entreprenant de chercher dans un des placards quelques gourmandises. «
Je vous en prie, installez-vous.
» Elle semble contente d’être enfin seule avec la petite colombe et par-dessus tout d’être débarrassée de son protecteur, qu’elle avait envoyé faire quelques courses pour elle. Asrasterin semble cette fois-ci plus sereine et plus disposée, moins en alerte. Déposant la boîte ouverte remplie de divers biscuits sur la petite table. «
J’espère que vous n’avez pas été ennuyée.
» Voulant à tout prix mettre cette dernière à l’aise.


La culpabilité est la cousine idiote des scrupules.
Ambre Garden
Roturier
Influence : 681
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Ambre Garden
L'attente fut assez longue pour la demi-elfe, commençant à se questionner si cette elfe ne s'était pas amusée à poser un lapin. Tout était possible avec des personnes qui étaient mieux placées dans la société qu'elle. C'est alors qu'une personne vint à sa rencontre et dit venir au nom de sa cliente, elle fit un petit signe à une connaissance du Freak Show avant de suivre ce guide. Si Ambre suivait, elle restait méfiante, même si cette personne ne semblait pas dotée de mauvaises intention, zyeutant un peu sur la tenue de la demi-elfe, sans doute ce guide n'osait pas dire que son accoutrement allait être très voyant dans l'endroit où la dénommée Isleen attendait.

Elle n'eut aucune difficulté à suivre, un peu de marche n'était pas grand-chose et elle vit que le quartier de la destination avait une certaine richesse, ce qui voulait dire que c'était un endroit qui n'était certainement pas protégé par la pègre et aussi que la prudence état de mise. Subtilement, elle ajusta sa fausse chevelure pour que ses oreilles soient dissimulées par les filaments blancs. Dissimuler sa nature de demi-elfe était, pour Ambre, une notion de survie, sachant que cela éviterait des conflits, mais sachant aussi qu'une fois découverte le racisme humain pourrait la condamner bien plus rudement.

Devant la maison de thé, la demoiselle tentait de rester calme, sereine, en apparence. Elle n'avait jamais été dans un salon de thé, ne connaissant ni les usent et coutumes. Cela confirmait cependant une chose, cette elfe n'était clairement pas des petites gens et elle allait devoir composer avec son ignorance des lieux, afin de minimiser son impact. Heureusement pour Ambre, le guide vint à l'accompagner jusqu'à la porte de la fameuse pièce privée. Sur tout le trajet, elle avait tenté de prendre une posture plus noble, d'avoir une démarche plus gracieuse, imitant ce qu’elle avait pu observer lors de ses représentations, même si son cœur battait fort, craignant de se rater ou de manquer de ce petit quelque chose qui sépare une imitatrice d'une vraie personne issue des grands.

Une fois la porte de la pièce passée et refermée, Ambre put pousser un discret soupir de soulagement, voyant Isleen invité à s'asseoir, elle ne se fit pas prier, se posant délicatement les mains sur ses cuisses. Elle observait silencieusement l'elfe, la voyant bien moins tendue, était-ce l'endroit, le fait d'être seule à seule ? Ambre ne pouvait faire que des suppositions, étant intriguée par la boite qui fut sortie, avant de découvrir nombre de biscuits. Elle eut les yeux qui brillaient d'envie de les goûter, comme une vulgaire enfant devant des sucreries derrière une vitrine. Il faut dire que le fait de ne pas avoir mangé depuis sa représentation n'aidait pas son corps à réprouver ce vice de gourmandise.

La demi-elfe était une grande amatrice du sucré, étant quelque chose de très rare et ne rendant ce type de produit que plus savoureux. La question permit à la demoiselle du spectacle de la faire revenir sur terre, stoppant sa contemplation et se sentant un peu confuse d'avoir été distraite par cette boite.

- Ou … Oui, je n'ai pas eu d'autres personnes désagréables. Encore merci d'être intervenue madame Isleen.

La demi-elfe se dit qu'informer son interlocutrice de son manque de savoir-être ici était important, préférant anticiper cette question, même si cela ne faisait que rendre la demoiselle certainement plus idiote aux yeux de l'elfe.

- C'est la première fois que je viens dans ce genre d'endroit, si vous avez des conseils à me prodiguer, je serais ravie de les entendre.

Ambre pensait qu'Isleen étant bien plus décontracté, elle pourrait bénéficier de quelques savoirs, cependant, elle savait que cela ne serait qu'éphémère, n'étant pas ici pour être formée à faire une bonne cliente après tout.
Isleen An Tiarach
Aristocratie
Influence : 307
Race : Elfe

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Isleen An Tiarach
Te sens-tu comme un agneau qui s'apprête à dire pardon au loup,
D'avoir été trop lent à lui offrir son cou ?
Elle observe avec attention cette jeune fille, qui conserve sa tenue de spectacle, toujours dissimulée derrière un masque de banalité, en faisant une fleur si particulière qui ravit ses yeux. Percevant sans difficulté l’envie de l’exotique créature lui faisant face, elle sourit et pousse la boîte vers cette dernière du bout des doigts de sa main encore gantée. «
Servez-vous.
» Caché derrière un maternalisme assumé, il y a de l’impériosité, typique d’une noblesse qui doute de bien peu de chose et qui a l’habitude d’être obéie. Elle-même ne se prive pas, tout en servant une tasse de thé à la demoiselle et lorsqu’enfin la tasse dans sa coupelle glisse sur la table, selle s’installe plus confortablement, avant que le fauve gris ne bondisse sur ses jambes pour se faire de nouveau flatter l’échine.

Asrasterin ressent une pulsion, un désir, un petit quelque chose venu du Malin, qui lui brûle les lèvres et elle cède sans vraiment se battre contre sa curiosité. «
Est-ce que le Freak Show vous traite correctement, jeune fille ?
» Son est concerné, toujours chargé de cette délicate attention à peine retenue. La question possède son importance : savoir si cette dernière est isolée, à partir de là, elle aurait davantage d’informations pour jouer son prochain coup. Et si ce n’est pas le cas, eh bien, un coup d’épée dans l’eau, un coup perdu, mais ce n’est pas la fin du monde. S’il y a bien une chose qu’elle a apprise en quinze années de prêtrise, c’est que la patience est mère de tout. Naturellement, elle apprécie prendre son temps.

Face à cette nouvelle question, elle lève les yeux de sa tasse, semblant véritablement prise au dépourvu et observe le décorum de la pièce, comme si elle n’avait pas vraiment réalisé être dans cet endroit délicatement féminin et ouvertement bourgeois. Ses pensées s’activent et se mettent en marche, choisissant avec le plus grand soin ses prochains mots. «
J’aimerais vous dire simplement d’être vous-même.
» Mais ce n’est pas souhaitable pour cette toute jeune enfant, si elle-même peut se permettre quelques excentricités c’est uniquement grâce à son rang et puis, soyons francs, elle ne craint pas les jugements et le Dieu sombre seul sait à quel point ceux des humains lui coulent dessus sans laisser de traces. «
Vous savez je ne suis ni née noble, ni même bourgeoise.
» Elle ne ment pas, mais elle peut improviser. «
J’ai moi-même appris en observant les autres, dans ce monde où nous sommes méprisés, nous n’avons pas vraiment d’autres possibilités et je crains, malheureusement d’être une bien mauvaise enseignante.
» La brune lui offre sur un plateau ce nous salutaire, le signe d’appartenance ultime à un tout, au début un peu incompréhensible mais si nécessaire et vitale pour toute espèce sociale.

Il faut avouer, que son apprentissage des mœurs de la noblesse se montre guère concluant tant sa rancœur profonde de cette caste sociale, mais par chance elle n’est pas la plus stupide des cultistes, mais elle n’en laisse rien paraître. Sans haine. Tâchant de se rappeler de ce fondement qui peut à tout moment obscurcir son jugement.

Sans même connaître le nom de son interlocutrice, une forme étrange d'empathie se tisse. «
C’est une route longue et difficile qui vous attend, je vous souhaite du courage et chance.
» Autant pour sa déviance que hybride qui ne trouvera jamais sa place, ni parmi les hommes, ni parmi les elfes. Véritablement Asrasterin aurait aimé lui offrir une chance dans ce monde, mais c’est impossible tant sa religion tient en estime la pureté du sang.


La culpabilité est la cousine idiote des scrupules.
Ambre Garden
Roturier
Influence : 681
Race : Demi-elfe

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Ambre Garden
Ambre vit la boite de sucrerie être gentiment poussée dans sa direction, avant de recevoir par la parole l'autorisation de pouvoir piocher dedans. La demoiselle se disait que se jeter tout de suite aurait pu s'attirer des remarques, aussi vint-elle doucement saisir un biscuit, qu'elle porta à sa bouche pour le grignoter. Elle observait avec attention Isleen, assimilant la gestuelle pour servir le thé. Ambre se doutait qu'elle aurait besoin d'un peu d'exercice pour que cela ne soit pas saccadé.

La question vint stopper Ambre alors qu'elle saisissait la tasse de thé. Elle qui pensait que les questions seraient plus du genre à gratter son passé, comme beaucoup essayaient. Il y avait-il un chemin supplémentaire qui s'ouvrait à elle, si la réponse allait dans le sens de son interlocutrice ? Ambre savait que contrairement à une personne cultivée, elle était bien loin de pouvoir imaginer de nombreuses possibilités. Elle devait prendre le temps de réfléchir comment répondre, même si le silence pouvait envoyer un autre message que celle de la réflexion.  

La réponse à la question qu'Ambre avait posée eut un petit sourire. Être elle-même serait une très mauvaise chose, sachant que si elle ne se retenait pas, d'une part elle pourrait attirer trop l'attention sur sa personne, d'autre part être certainement la cible du sens particulier de justice de ce monde. Elle a conscience d'être anormale, que l'on pourrait dire qu'elle est possédée, qu'elle devrait être enfermée. Sa liberté de mouvement était conditionnée par son attitude et de ce qui restait acceptable, n'engendrant que de la frustration de ne pouvoir vivre sans sentir ses boulets aux pieds.

La confidence d'Isleen attira une surprise non dissimulée sur le minois de la demi-elfe, se reprenant assez rapidement. Elle entendit l'elfe dire ne pas être une bonne enseignante, Ambre hochant de la tête pour montrer qu'elle comprenait, l'usage du "nous", ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd, se sentant un peu embarrassé que l'elfe l'accepte, dans une certaine mesure, dans un cercle social.

L'encouragement de l'elfe fit chaud au cœur et une hésitation vint à tinter dans son esprit. Cette elfe semblait l'accepter et cela était suffisant pour qu'Ambre se questionne, devait-elle prendre un risque ? Elle se triturait les doigts, avant de prendre une profonde inspiration et expirer, c'est comme ça qu'elle se calmait, même si ce n'était pas genre de chose qui était discret.

- Il est vrai que nous ne sommes pas ménagées par les humains. Je me rends compte que je ne me suis pas présentée, je vais ôter ce rôle de Menure hivernal pour vous remercier de vos propos chaleureux.  Je me nomme Ambre Garden, mon nom de famille n'est pas celui de mes parents, étant orpheline. Il faut croire qu'aucun ne souhaitait s'occuper d'une demi-elfe. Si vous n'êtes pas au courant, je suis un homme, tout du moins j'ai le corps d'un homme, mon âme est celui d'une femme. Pour ce qui est du Freak Show …

Un petit temps de silence pesa avant que la demoiselle ne reprenne la parole, la voix se fit plus basse, le regard scrutant presque le sol.

- Ils me traitent bien, mais je suis plus prisonnière que libre. Ils me nourrissent à ma faim, je n'ai pas la crainte de mourir de froid, je peux laisser mon âme s'exprimer sans craindre de finir enfermée. Mais hormis cela, je reste dans une cage étroite. Il m'est impossible de m'éloigner trop du Freak Show, même accompagnée, sans risquer de causer des soucis. Je ne peux envisager d'autres moyens pour gagner de l'argent, bien que j'ai appris à lire et à écrire, malgré le fait d'être travailleuse.

Ambre relevait timidement le regard, observant comment cette elfe allait prendre ses révélations. La demoiselle se préparait mentalement à subir du rejet, c'était bien plus facile pour elle et penser à se protéger si cela devait mal tourner.
Isleen An Tiarach
Aristocratie
Influence : 307
Race : Elfe

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Isleen An Tiarach
Te sens-tu comme un agneau qui s'apprête à dire pardon au loup,
D'avoir été trop lent à lui offrir son cou ?
L’elfe perçoit l’inquiétude de la métisse et en réponse elle lui offre simplement un regard rassurant, sans jugement. Ou tout du moins, elle les dissimule à merveille. Continuant à gratouiller le tigre de salon qui prend décidément autant ses aises qu’elle. Rien de ce qu’elle apprend ne la surprend vraiment, en particulier son travestissement, elle aurait pu être la parfaite incarnation d’Urizal, incarnation non sexuée protègent les catins et les artistes. Que c’est malheureux qu’elle soit née demi-elfe ! Et non, elle ne la rejettera pas, au contraire elle souhaite l'accueillir, n’avait-elle pas promis de protéger tous les miséreux de cette ville pour qu’ils servent la cause ?

Faisant le point, se trouve en face d’elle une demi-elfe orpheline, artiste et se travestissant dans un Freak Show qui ne semble pas lui convenir. Asrasterin se creuse les méninges pour offrir une solution à cette jeune âme qui a su capter son attention alors qu’elle désirait retrouver une amie d’enfance perdue de vue. Si bien qu’elle s’éloigne lentement de ce pour quoi elle la fait venir. «
Mais c’est la liberté que vous voulez.
» Lâche-t-elle dans un souffle. La noble peut lui offrir cette liberté, loin de l’exploitation qu’elle semble connaître depuis bien trop longtemps, loin de la violence et de la haine. Mais ce geste aussi bénévole qu’il peut paraître n’est rien de plus qu’une imposture, l’on ne peut pas quitter des chaînes, mais l’on peut décider de qui les tient.

La dénommée Ambre parle beaucoup, et son cœur en dit des choses, et elle ne peut qu’écouter. Trop pour son propre bien et rien qu’elle ne peut mettre de côté, toutes ses informations ont leurs utilités. La prêtresse soupire douloureusement, ses mires s’égarant dans le liquide ambré de sa tasse. Elle se heurte à sa propre moralité guidée par ce code de conduite qu’elle s’impose. Elle aurait voulu lui proposer un refuge auprès d’elle, elle l’aurait acceptée, hors des cultes, comme un pion précieux de son jeu. Sa nature même de demi-elfe expose le ménure à des dangers bien plus grands que ce qu’elle croit d’autant avec le plus grand sabbat de l’année qui approche à grands pas et le culte du retour qui chaque jour fait planer sa menace sur toute la population et plus particulièrement les métisses. Et cette idée la révolte.

La belle n’est pas réellement ce que l’on dépeint d’elle, même si souvent considérée comme un serpent venimeux tapi dans ses galeries, prêt à fondre sur quiconque menace les cultes ou les intérêts des elfes. Même si profondément racialiste, elle tolère aisément quelques excentricités, et elle est un bien curieux oiseau elle-même même parmi les cultistes. «
Je suis née en Irlandis dans la campagne sauvage et profonde au Nord-Est du pays. La liberté de ces deux endroits me manque. Je me sens davantage comme un Kerry bog¹, que comme l’animal de salon que l’on essaye de me faire devenir.
» Un nouveau soupir de sa part suffit à comprendre ce qui tourmente la dame, on l’a jetée dans une si grande ville, où elle ne possède aucune attache et certainement bien peu d'amis et avec à la clé un mariage sans doute arrangé.

Toutes deux semblent rêver d’une vie inatteignable, et elles ont soif, soif de liberté et donc une pulsion de vie les animent, ce qui doit ravir absolument le dieu sombre que sert la Haute Prêtresse. Elle possède les outils pour aider la frêle créature, mais cela doit venir d’elle-même, mais elle compte lui laisser une porte ouverte. «
Nous devrions apprendre à trouver notre chemin, pour changer ce monde.
» Son ton semble à présent un peu triste, sans réellement devenir de trop. «
Je me sens très seule, dans cette ville, que je ne connais pas. La noblesse elfique, c’est si nouveau et nous sommes encore peu nombreux.
» Aussi loin qu’elle se souvienne elle n’a jamais vraiment eu d’ami, Asrasterin avait passé bien trop de temps de sa vie dissimulée aux yeux du monde, si bien qu’elle connaît à peine ce dernier et maintenant projeté sur le devant de la scène, elle se sent prise au dépourvue. «
Peut-être pourrions nous être amies ?
» Épatante proposition.


¹ : Race de poney originaire du comté de Kerry, où est né le personnage.


La culpabilité est la cousine idiote des scrupules.
Ambre Garden
Roturier
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Race : Demi-elfe

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Ambre Garden
La demi-elfe prenait aussi le temps d'écouter son interlocutrice, hochant simplement de la tête positivement quand Isleen parlait d'obtenir la liberté. Ambre avait conscience que cette liberté n'était jamais pleinement acquise, de par sa nature, mais aussi qu'une fois son méfait accomplit, elle perdrait tout ce qui a été durement obtenue. Elle n'était pas consciente cependant des choses qui se tramaient dans cette ville, de la notion de pion et bien d'autres choses pouvant l’emmener vers une mort ou des choses bien plus terrible.

Ambre entendit les propos concernant l'elfe, faisant mine de tout comprendre, mais elle devait avouer ne pas trop savoir où se trouvait Irlandis, le nord-est, c’était vaste, la demi-elfe n'avait que peu de connaissance en géographie, étant issue de basse classe et étant destinée, avant ses choix, à une simple vie de labeur en tant que paysanne. Elle nota dans sa tête que cette contrée lointaine était visiblement propice à la liberté. Cependant, son plan de vengeance ne permettait nullement de s'éloigner de Londonia, elle devait trouver son père et concocter un plan pour le faire tomber, le faire souffrir.  Peut-être, si les astres sont avec elle, pourra-t-elle s'exiler dans cette contrée. La notion de Kerry bog était inconnue, mais elle comprit que c'était en opposition avec celle d'animal de salon, imaginant  un gros félin avec un long pelage, prenant le greffier, sur les jambes d'Isleen, comme support de son imagination.

La demi-elfe ne fut pas insensible aux soupirs, sa mère en faisait souvent, sauf qu'ici, ce n'était pas de l'irritation, elle le sentait et supposait que c'était la douleur de ne pouvoir librement se mouvoir, une douleur qu'elle partageait, la rendant bien plus empathique qu'elle ne l'aurait souhaité.  

Trouver un chemin pour changer le monde. Ambre avait eu beaucoup de temps pour y penser, beaucoup de temps à se retrouver dans l'impasse des maigres connaissances qu'elle possédait. Elle aurait pu répondre que l'éradication des humains pouvait résoudre le souci, mais elle pensait que les elfes chercheraient à certainement tuer aussi les métisses, car ils ont du sang humain dans leurs veines. Pour changer ce monde Ambre connaissait le poids de l'argent, surtout les effets du manque de ce dernier, tout comme la terreur que pouvait inspirer, à une elfe, un humain possédant du pouvoir sur la vie d'autrui. Ces deux choses, elle ne les possédaient pas et elle était assez intelligente pour reconnaître être inapte à les utiliser.

La notion de solitude était assez compréhensible, être jetée dans un endroit sans attache, sans soutien, cela pouvait sembler lourd à supporter. Elle ne fut pas spécialement surprise d'apprendre la noblesse d'Isleen, cela se voyait et elle ne pouvait comprendre que la sensation d'être vulnérable face au nombre. Par contre, elle ouvrit grand les yeux en entendant l'elfe proposer d'être amie.

Elle sentit un pincement au cœur. Avait-elle bien entendu ? Elle ne percevait pas de malice dans les yeux ou la voix de son interlocutrice, étant un peu déboussolée. Il était plus facile, pour Ambre, de déceler la moquerie et l'hostilité, ayant été exposées très largement à cela. La demi-elfe aurait pu répondre immédiatement, les lèvres s’entrouvrant légèrement, avant de les refermer. Son cœur désirait ce lien, mais sa raison était cruellement présente, rappelant ce que cela pouvait coûter. Ambre réfléchissait comment répondre, elle voulait accepter, mais, elle était bloquée par des murs qu'elle ne pouvait détruire seule. Elle prit une profonde inspiration, avant de souffler en douceur. Elle posa ses mains sur les accoudoirs, se mettant bien droite et regardant Isleen droit dans les yeux avec un air tendre teinté de tristesse.

- Une femme très importante qui m'a poussé à me dépasser, pour essayer d'atteindre son niveau, son esprit m'accompagnant encore. Un homme qui m'a enseigné l'écriture et la lecture en échange d'une compagnie dans sa solitude, s’évanouissant sans rien dire. Ce sont les seules personnes qui ont pu avoir mon amitié, vous seriez donc la troisième ? Je ferais une bien piètre amie. Sortir vous voir pourrait m'attirer, à chaque fois, la prison ou pire. Nous devrions alors nous contenter d'échange par lettre ? Cela ne peut pas être de l'amitié, un divertissement tout au plus. L'amitié a besoin de la présence de l'autre.

Ambre se mit à tendre délicatement sa main droite vers l'elfe, la paume vers le ciel. Le visage de la demi-elfe devint sérieux. Elle se doutait que ses propos allaient dépasser les bornes, qu'elle pourrait s'attirer les foudres de cette elfe si cette proposition n'était qu'une farce. Ambre allait tester avec dureté cette demande d'amitié.

- Je peux prendre des rôles, pour peu que l'on me fournisse des informations. Je sais lire et écrire. Je suis studieuse et m'améliore si je me trompe ou estime que ce n'est pas suffisant. Vous pourriez utiliser tout cela avec mon amitié. L'amitié est une chose précieuse pour moi, aussi, je ne suis pas idiote au point de le céder pour de simples paroles de noble ou de l'argent. Pour notre amitié, qu'êtes vous prête à m'offrir Isleen ?

La demi-elfe savait qu'elle allait trop loin, qu'une paysanne ose parler ainsi à une noble, cela pourrait être vu comme une insulte, d'autant que la paysanne en question cumulait la tare d'être une métisse. La colombe se montrait bien moins innocente quand il était question d'amitié, étant bien plus une tigresse qui mordait les personnes qui n'avaient pas sa confiance. Elle savait dans quoi elle s'engageait, souhaitant savoir si son interlocutrice était prête à payer cet engagement à sa juste valeur.
Isleen An Tiarach
Aristocratie
Influence : 307
Race : Elfe

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Aristocratie
Isleen An Tiarach
Te sens-tu comme un agneau qui s'apprête à dire pardon au loup,
D'avoir été trop lent à lui offrir son cou ?
Il aurait pu être amusant pour elle de s’imaginer en grand fauve des forêts humides, pourvu d’une robe épaisse et ocellée, avec cette attitude féline et indolente qui la caractérise tant. Si paresseuse dans ses efforts. Oh l’image lui convient tout à fait. Plutôt que d’être un petit cheval abattu par la pluie et le vent au sud de l’île d’émeraude. Mais elle ne changerait cela pour rien au monde, les éléments capricieux de l’île l’ont forgée au même titre que son vécu.

Elle laisse planer quelques secondes un mystère, en réponse à son assertion concernant les dangers pris, sans quitter le petit oiseau des yeux. «
Nous sommes deux monstres de foire, qui risquent le déshonneur, l’emprisonnement où la mort à chaque instant.
» Le terme peut sembler fort à première vue, puisque c’est le cas. «
Il semblerait que nous avons toutes deux nos petits secrets inavouables.
» Laisse-t-elle glisser entre ses lèvres délicates avant de retourner à son thé, comme si l’air de rien ces mots lui avaient échappé.

Son regard plonge au fond de sa tasse, presque vide puis elle finit par relever ses yeux de mercures sur le jeune ménure, il y passe une émotion indescriptible, sans fond lorsque cette dernière lui tend sa dextre. Alors elle repose délicatement sa tasse sur sa soucoupe et lui offre sa main gauche toujours gantée et délicate, geste lourd de sens puisque ce bras est orné par la vie. «
De quoi avez-vous besoin ?
» Asrasterin est capable de réel prodige tant sa toile est longue et grande. Il peut toujours s’avérer utile d’avoir dans ses fréquentations quelqu’un avec le bras si long, n’est-ce pas ? Puisque cette dernière fait preuve d’une franchise admirable à son égard, la prêtresse décide d’en faire de même. «
Je peux offrir toutes sortes de choses à ceux qui cherchent, à condition qu’ils l’acceptent.
» Il n’y a aucune domination dans ses mots, comme s’il s’agit là d’un simple échange de bons procédés. Mais avant de lui offrir ce contrat et son aile protectrice, il lui fallait un réel consentement de la part du jeune ménure et surtout que ce dernier accepte de demeurer sous son égide protectrice, sinon cela sera vain.

Son plan se dessine lentement dans son esprit en filigranes elfiques et elle se montre bien plus confiante que ce qu’elle aurait cru dans l’usage de ses talents. «
Un refuge ? Un point de chute, loin de la foule délirante et méprisante.
» Après tout qui ne rêve pas d’avoir une vie banale d’autant lorsque qu’on passe une bonne partie de sa journée et de sa nuit à avoir le bas de sa robe qui lustre les planches ? Elle étire un mince sourire, les yeux encore plongés dans sa réflexion. «
Je ne vous demande bien entendu pas de quitter le Freak Show, mais je peux faire en sorte de vous protéger.
» En fait cela l’arrangerait parfaitement d’avoir des yeux et des oreilles dans un endroit comme celui-ci là où les vices et la lubricité se dévoilent avec une facilité déconcertante. Un endroit parfait pour abattre la réputation d’un adversaire, à condition d’y avoir quelques passe-droits.. Un plus grand sourire barre ses lèvres, elle semble amusée. «
Je ne vous demanderais pas non plus des prestations privées.
» Et le Diable seul sait de quel genre elles peuvent être dans les milieux artistiques surtout lorsque l’extrême précarité s’en mêle et toute adepte de la luxure qu’elle puisse être, c’était bien au-delà de son seuil de tolérance.

Et tandis qu’elle reprend la parole, ses pensées pleines de rêves s’agitent, que signifiait réellement une amitié pour elle ? «
Et si vous avez des questions, de n’importe quel ordre, sachez que j’y répondrais.
» La confiance n’est-elle pas primordiale dans une amitié ? Elle-même n’en est pas vraiment sûre, elle n’avait jamais eu vraiment d’amis, tout au mieux des connaissances dignes d’intérêt, ou pas. Mais toutes ces histoires finissent invariablement de la même façon : tragiquement. Puisque son rôle dans l’histoire impose l’indifférence et une autorité régalienne souvent impitoyable. Souvent le lien est tué dans l'œuf, les différences avec les gens du commun sont bien trop grandes pour endurer cela.

En souffre-t-elle ? Pas vraiment. Elle qui a vécu quinze ans à l'abri des regards, isolée puisque destinée à la prêtrise d’un dieu dont parfois elle peine à comprendre les dessins. Elle ne se souvient pas d’avoir eu réellement le choix, à l’époque elle a simplement voulu bien faire, et survivre au jour et à la semaine qui suivent, inlassablement..

Mais maintenant ? La prétendue Isleen An Tiarach est une noble qui s’affiche au grand jour, et donc doit en subir les jeux ennuyants, et pourtant seul l’enfer sait à quel point cette caste est méprisée par elle, et pour survivre dans ce monde de requin, il en faut des amis, pour contrebalancer la mer d’ennemis qui s’offre à elle en tant qu’elfe. Elle sait d’emblée qu’elle ne fera aucun mal à ce jeune ménure qui lui évoque bien trop l’aînée de ses enfants et en qui elle place tous ses espoirs d’un monde meilleur pour leur race. Cependant, elle ne se fourvoie pas, derrière cette apparente bienveillance, ce cache de l’utilitarisme, elle ne fera pas de mal à cet oiseau, à certaines conditions. D’une part puisqu’elle a conscience que l’adorable jeune fille pourrait tout aussi bien finir morte, dans une sordide maison de passe ou peut-être même sacrifiée sur l’autel de débauche du bouc au prochain sabbat. Un sort qui en tant normal ne devrait pas vraiment l’émouvoir, mais était-ce son esprit qui commençait à flancher à cause des drogues ou simplement la gestation la rend particulièrement sentimentale ? Bonne question.


La culpabilité est la cousine idiote des scrupules.
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