L'avenir meurt avant le passé.Avec Victoire Crowley
Il y a le tic-tac de l’horloge et la fanfare de tambours qui poursuit sa musique dans ma tête, l’odeur âcre du vin et de la fumée emmêlée, les corps chauds et la fraîcheur que laisse passer la fenêtre ouverte. J’en grimace avant de ronchonner et de relever comme je peux un draps sur moi avant que de fines mains ganté ne me posent près du nez l’odeur d’un oignon cru tout juste coupé. Ce simple geste me fait redresser aussitôt, éloignant brutalement de moi cette chose à l’odeur immonde. Fichu Herle….
Avec son éternel regard impassible, mon domestique tient d’une main l’objet de ma hantise et de l’autre des vêtements propres pendue à ses bras. Ah…. Oui… Je me souviens : le bal. Mon regard se perd vers la fenêtre ouverte et j’en frissonne de nouveau. Je ne peux m’empêcher de pester en passant une main dans mes cheveux tout emmêlés.
“Par tous les saints Herle, souhaites-tu que je succombe au froid ?! ”
Me frottant la nuque, mon regard passe sur l’horloge à l’heure bien trop avancée puis sur les restes des herbes brûlées que j’ai rapporté d’Austran avant de finir sur le corps nus de trois personnes dont je suis presque certain de connaître ni les rangs, ni les noms. Peu importe au fond, le plaisir autant que les rencontres doivent rester éphémères. Elles n'en sont que meilleures ainsi.
Je n’ai pas vraiment besoin de me préoccuper de quoi que ce soit, Herle a déjà tout prévu. Une cruche d’eau pour me rafraichir, un peigne pour dompter ma tignasse noir, des vêtements propres pour la soirée… Le voilà d’ailleurs qui commence à ramasser tout ce qui traine alors que je me rince le visage, nullement gêné par ma nudité. Oui, j’ai commencé la fête un peu plus tôt, comme toujours et comme toujours c'est au réveil que le vide est le plus lourds à porter...
J’ai presque l’air convenable malgré tout une fois propre si ce n’est ces cernes qui croulent sous mes yeux comme les témoins de mes nuits agitées et l’odeur encore prégnante de la fumée. Heureusement, ce soir, c’est bal masqué en petit comité. Quelques amis de mon hôte et quelques uns de plus que je lui ai subtilement proposé. Il me faut de quoi faire peser mon retour sur la balance et Valerius se montrera peut-être plus enclin à y réfléchir que notre défunt frère. Loup sur le nez, j’attrape le reste d’un verre qui traîne que je bois d’une gorgée avant de quitter la chambre qui m’est allouée.
La musique guide mes pas jusqu’à la salle de réception ou les robes et les costumes s'entremêlent et se croisent en suivant une chorégraphie prédéfinie. Ah, j’ai apparemment raté le début des festivités. Que celà ne tienne, le buffet semble encore bien rempli et les bouteilles encore pleines, j’ai le temps de me rattraper.
Salutation par-ci, commérage par-là, je retrouve avec plaisir le jeu de ces soirées. Celles d’Austan sont quelque peu différentes, moins enchaînées par l’étiquette. Oreilles à l'affût, lèvres glissées dans un nouveau verre plein, mon regard passe d’une robe inconnue à l’autre avant de s’arrêter sur l’une d’elle que j’admire avec intérêt. Un sourire glisse sur mon visage quand le passé se superpose au présent malgré les masques. Parfait ~ Avec quelques excuses de politesses, j’abandonne mes compagnons de discussion et mon verre vide pour rejoindre la cible de mon attention alors qu’un charmant jeune homme se proposait de l’accompagner sur la piste. Allons, écartes-toi petit, laisse jouer les grandes personnes.
“Je suis navré pour vous mais Madame m’a déjà promis cette danse.”
Alors disparaît ~ Sourire aux lèvres, regards amusé, la posture droite, je tendais une main en invitation à Victoire, l’autre serré dans mon dos, ignorant celui que j’éconduis à sa place pour rajouter à son encontre :
“Une promesse est une promesse, aussi vieille soit-elle.”
Avec son éternel regard impassible, mon domestique tient d’une main l’objet de ma hantise et de l’autre des vêtements propres pendue à ses bras. Ah…. Oui… Je me souviens : le bal. Mon regard se perd vers la fenêtre ouverte et j’en frissonne de nouveau. Je ne peux m’empêcher de pester en passant une main dans mes cheveux tout emmêlés.
“Par tous les saints Herle, souhaites-tu que je succombe au froid ?! ”
Me frottant la nuque, mon regard passe sur l’horloge à l’heure bien trop avancée puis sur les restes des herbes brûlées que j’ai rapporté d’Austran avant de finir sur le corps nus de trois personnes dont je suis presque certain de connaître ni les rangs, ni les noms. Peu importe au fond, le plaisir autant que les rencontres doivent rester éphémères. Elles n'en sont que meilleures ainsi.
Je n’ai pas vraiment besoin de me préoccuper de quoi que ce soit, Herle a déjà tout prévu. Une cruche d’eau pour me rafraichir, un peigne pour dompter ma tignasse noir, des vêtements propres pour la soirée… Le voilà d’ailleurs qui commence à ramasser tout ce qui traine alors que je me rince le visage, nullement gêné par ma nudité. Oui, j’ai commencé la fête un peu plus tôt, comme toujours et comme toujours c'est au réveil que le vide est le plus lourds à porter...
J’ai presque l’air convenable malgré tout une fois propre si ce n’est ces cernes qui croulent sous mes yeux comme les témoins de mes nuits agitées et l’odeur encore prégnante de la fumée. Heureusement, ce soir, c’est bal masqué en petit comité. Quelques amis de mon hôte et quelques uns de plus que je lui ai subtilement proposé. Il me faut de quoi faire peser mon retour sur la balance et Valerius se montrera peut-être plus enclin à y réfléchir que notre défunt frère. Loup sur le nez, j’attrape le reste d’un verre qui traîne que je bois d’une gorgée avant de quitter la chambre qui m’est allouée.
La musique guide mes pas jusqu’à la salle de réception ou les robes et les costumes s'entremêlent et se croisent en suivant une chorégraphie prédéfinie. Ah, j’ai apparemment raté le début des festivités. Que celà ne tienne, le buffet semble encore bien rempli et les bouteilles encore pleines, j’ai le temps de me rattraper.
Salutation par-ci, commérage par-là, je retrouve avec plaisir le jeu de ces soirées. Celles d’Austan sont quelque peu différentes, moins enchaînées par l’étiquette. Oreilles à l'affût, lèvres glissées dans un nouveau verre plein, mon regard passe d’une robe inconnue à l’autre avant de s’arrêter sur l’une d’elle que j’admire avec intérêt. Un sourire glisse sur mon visage quand le passé se superpose au présent malgré les masques. Parfait ~ Avec quelques excuses de politesses, j’abandonne mes compagnons de discussion et mon verre vide pour rejoindre la cible de mon attention alors qu’un charmant jeune homme se proposait de l’accompagner sur la piste. Allons, écartes-toi petit, laisse jouer les grandes personnes.
“Je suis navré pour vous mais Madame m’a déjà promis cette danse.”
Alors disparaît ~ Sourire aux lèvres, regards amusé, la posture droite, je tendais une main en invitation à Victoire, l’autre serré dans mon dos, ignorant celui que j’éconduis à sa place pour rajouter à son encontre :
“Une promesse est une promesse, aussi vieille soit-elle.”