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Lénore
Roturier
Influence : 598

Feuille de personnage
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Roturier
Lénore
Tout progresse, tout éclot, rien ne connait la déchéance,
et mourir est différent de ce que nous pouvons croire, et plus heureux.
À présent seule et isolée dans une ville trop grande pour elle et condamnée à l'errance, dissimulant ses mécontentements derrière un masque neutre de toute émotion. Ses pensées s'agitent dans sa petite tête blonde, toutefois elle s'agace suffisamment pour balancer nerveusement ses jambes dans le vide, ce n'est que lorsque le talon de sa chaussure se heurte à la pierre du muret que son mouvement cesse. Un sentiment de vulnérabilité s'empare d'elle, ses mires azuréennes fouissent de gauche à droite, elle tire des poches de sa robe sombre d'une main tremblante une note, où il avait écrit les indications pour revenir à la boutique, les mots se mélangent et elle ne parvient pas à comprendre. Lénore sait qu'elle ne doit parler à personne hormis aux hommes en uniformes, mais elle n'en voit pas. Comment s'appelaient-ils déjà ?

La douleur grandit, elle grimace en glissant ses doigts fins dans ses cheveux détachés, longeant la longue cicatrice irrégulière, trouvant néanmoins la force de se lever, regardant autour d'elle. Il faisait nuit et il était encore très tôt et tout lui semble désert. Lénore voulait du calme et du frais, le moindre claquement lointain des fers d'un cheval sur les pavés provoquait une pulsation douloureuse. Le point le plus haut, voilà ce qu'elle devait chercher, la maison de Dieu était forcément un point haut. Et n'était-elle pas l'un de ses précieux enfants ?

Par chance, elle n'était pas bien loin. Elle se faufile silencieusement dans l'entrebâillement de la porte entrouverte. Elle croit être seule alors qu’elle s'avance. Ici les choses semblaient plus supportables que dehors, plus douces. Il y a plus de beaux dans la flamme vacillante d'une bougie qui donnait à sa chevelure un air d'or en fusion, que dans toutes ces œuvres religieuses qu'elle ne sait voir, dans l'air flotte un agréable parfum d'encens et il règne incontestablement un climat de paix.

Son cou se serre et des picotements envahissent sa gorge, elle se laissait glisser le long d'un mur s'asseyant à même le sol, ramenant ses jambes contre sa poitrine et enfouissant sa tête, l'or se mêlant à l'obsidienne de sa tenue. Espérant simplement que cette posture antalgique puisse la soulager pour lui permettre de reprendre sa route. Elle ne prenait pas beaucoup de place et ne gênait pas vraiment à peine, aurait-on pu encore la remarquer. Quant à avoir l'air ridicule, elle s'en moque tout simplement, et encore un semblant de confort et le risque d'une chute son choix semble tout fait.

En cet instant, elle voulait simplement rentrer à la maison, loin de cette ville surpeuplée où elle ne se sentait pas à sa place, loin du bruit et de ce qu'elle estimait être le danger. Serrant encore la note dans sa main, elle fermait les yeux cherchant à remettre de l'ordre et du sens dans la foule de ressentis, seulement à demi consciente sans même vraiment savoir combien de temps. Elle se force à réfléchir jusqu'à ce que les mots reviennent, puis que les phrases aient un semblant de sens et que la douleur ne cesse.

Sentant une présence qui capta son attention et mit son corps en alerte, elle ouvrait un œil paresseux sans réellement comprendre ce qu'elle voyait, sans être sûre que ce n'était pas simplement son esprit qui lui jouait des tours. Dans ce monde il y a des souffrances silencieuses, qui ne font pas un seul bruit. Et libérée de tout sauf de ce son corps, on lui avait offert la possibilité de faire ses propres choix, et que pouvait-elle bien faire de cette liberté ?


Vous m'avez condamnée à l'oubli.
Cassandre Fynderne
Aristocratie
Influence : 129

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Aristocratie
Cassandre Fynderne
En cette journée où la plume de l'évêque danse au rythme des tâches administratives, de nombreuses missives prennent forme sous la lumière chaleureuse de la cire qui vacille.

Les mots choisis avec soin dépeignent des scènes de la vie quotidienne, des encouragements à la foi, et des conseils bienveillants qui s'envoleront vers des destinataires variés. Ta calligraphie délicate appris par tes précepteurs et l’Eglise guide ta plume, créant un ballet harmonieux d'encre sur le papier immaculé.
Cassandre, tu t’adonnes à cette tâche chaque jour avec une concentration profonde, tu aimes écrire… Tu aimes les gens.

Les bougies répandent leur lueur dans la pièce, éclairant ton visage serein pendant que tu travailles.
La cathédrale Sainte Victoria, témoin silencieux de tant de prières et d'actes pieux, se tient majestueuse autour de toi, tu te sens écrasée par sa magnificence mais tu te réjouit que cet édifice soit tien désormais.

Une fois les missives écrites et les comptes de l’évêché passé en revu et sanctionné de ta signature, tu te lèves avec une grâce apprise lors de ta jeunesse dans la noblesse. Tu es certes, une femme de fois , mais tes manières sont parfois plus proche d’une femme de cour princière.
Les lettres soigneusement scellées attendent d'être distribuées, tu les confie à un serviteur dévoué qui part sans dire mot, connaissant par cœur sa tâche quotidienne dont tu ne cesses de l’abreuver… Tu es une évêque prolifique après tout.

Après cette longue tâche, tu décides de t'aventurer dans les allées de la cathédrale.
Les vitraux colorés filtrent la douce lumière de l’extérieur, créant un spectacle de couleurs éclatantes sur les dalles du sol. Les cierges crépitent, éclairant le chemin de ta modeste personne.
Alors que tu parcours les allées, tu remarques une présence assise près d'une colonne.

C'est une jeune demoiselle à la chevelure dorée, dont la silhouette semble fondre dans l'atmosphère sacrée de la cathédrale. Intriguée, Cassandre, tu t'approches doucement.
Tes pas résonnent dans l'enceinte, annonçant ta présence sans éclat.
La demoiselle, perdue dans ses pensées, lève les yeux à ton approche.
Tu esquisses un sourire empreint de chaleur et d'accueil.

-« Que le divin vous bénisse, ma fille… »

T'exclames-tu d'une voix douce.

-« Puis-je vous aider, mademoiselle ? Je suis Cassandre Nasturtium Fynderne. »

Tu fais une révérence pour saluer respectueusement cette âme esseulée et tu lui tends ta main pâle afin de l’inviter à s’en saisir pour qu’elle se relève.
Lénore
Roturier
Influence : 598

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Lénore
Tout progresse, tout éclot, rien ne connait la déchéance,
et mourir est différent de ce que nous pouvons croire, et plus heureux.
Lénore en cet instant ne devait pas ressembler à guère mieux qu'une poussière qu'on avait balayée ici, un peu de trop sur le sol d'un pareil endroit. Mais sans aucun doute la pierre froide et humide du sol d'une cathédrale sans doute mille fois plus âgée qu'elle est un lieu plus sûr que les pavés boueux de la rue et les regards inquisiteurs des dockers ou pire des pièges de marlous. Dans son monde parfait, seuls les hommes pouvaient être un danger, pas les femmes. Alors elle ne chercha pas à s'enfuir et puis très franchement où irait-elle ? Elle est perdue, bien loin de chez elle dans cette ville immense qu'elle ne connaît pas avec pour seule indication une adresse peut-être vague qu'elle n'est de toute manière pas en mesure de lire pour le moment.

Cette parole presque réconfortante, comme une pierre jetée dans l'eau lisse d'une mare dont on ne peut apercevoir le fond. La vase se soulève avant de retomber au fond. Elle se concentre avant de comprendre que ce n'était pas le simple fruit de son imagination ou un délire provoqué par sa douleur. Non il y avait bien quelqu'un et tout d'un coup elle se sentit parfaitement ridicule échouée sur le sol.

Alors elle saisit cette main tendue, comme si elle avait manqué de chuter d'une falaise, s'y accrochant comme l'on s'accroche à la vie, elle ne lésine pas sur la force du geste, mais elle ne pèse rien même en y appliquant toute sa volonté. Ce contact sur la peau nue de sa main lui évoque des sillons de métal en fusion ravageant sa chair, elle veut y échapper, mais ne peut s'y dérober se moquant bien de si cette inconnue pourrait voir où non ses cicatrices. Lénore se hisse péniblement sur ses jambes qui lui semblent interminables, voulant se concentrer sur tout sauf sur sa douleur, autant physique qu'existentielle.

Il se passe un certain temps avant que le silence ne soit brisé, de ces temps morts qui perturbent et peuvent agacer elle se charge de remettre de l'ordre dans ses pensées, de trouver la force d'user de mot, de cette langue qui lui semblent bien étrangère. « Un simple étourdissement. » Mentit-elle, ses mots sonnant comme un croassement un peu étrange, peu articulés. Elle n'avait retenu que le prénom, le reste n'avait été malheureusement qu'une sonorité indigeste « Lénore. » une fois remise sur ses pieds la pauvrette est tout autant misérable qu'elle en avait l'air, enfantine et candide, du moins en apparence. Les yeux rivés sur le bas de la robe de l'étrangère, comme si une lame sur sa nuque l'empêchait d'élever au-delà ses yeux bleus.

La jeune blonde bafouilla quelques excuses presque inaudibles, s'en voulant d'avoir dérangé la dame, au moins elle n'avait rien commis de fâcheux à son égard et elle ne souhaitait pas que cela advienne.


Vous m'avez condamnée à l'oubli.
Cassandre Fynderne
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Cassandre Fynderne
Une expression d'inquiétude marquait ton visage, et tu as senti l'appel du devoir te pousser à intervenir.

Lénore, c'était ainsi qu'elle s'appelait, paraissait fragile, comme une fleur sur le point de se faner.
Et toi, d'un calme à toute épreuve, tu lui tenais la main avec une bienveillance empreinte de compassion. Tu t'es approchée, curieuse de comprendre la nature du malaise qui avait perturbé la quiétude habituelle de la cathédrale.

Lénore avait eu un simple étourdissement s'est elle expliquée, mais tu lui répondit avec une voix empreinte de sollicitude :

"Mais je ressens qu'il y a plus derrière cette histoire..."

Un rapide examen visuel de Lénore t'a confirmé qu'elle avait besoin de réconfort et d'attention. Sans plus tarder, tu as pris l'initiative de guider la jeune fille vers un banc à l'écart de la possible agitation centrale de la cathédrale en lui prenant délicatement la main.

Installée sur le banc, tu t'es agenouillée à côté de Lénore, un geste de sollicitude, et l'a invitée à s'asseoir avec douceur.

"Prends ton temps, ma chère. La quiétude de cet endroit peut t'apporter du réconfort..."

As-tu murmuré, posant une main réconfortante sur son épaule. Tu espérais l'appaiser, mais tu savais que tu devais en apprendre davantage sur la situation de la demoiselle pour pouvoir l'aider efficacement.

Tu t'es levée d'un mouvement assuré, les pans de ta robe flottant légèrement derrière toi, lorsque tu as pris conscience de la nécessité d'apporter plus qu'une main à la pauvresse.

"Marie, s'il te plaît, va chercher de l'eau fraîche pour Lénore, et apporte-lui également un morceau de pain."

As-tu ordonné à ta vicaire d'une voix calme mais déterminée.

Marie, ta vicaire dévouée, a acquiescé immédiatement, comprenant l'urgence de la situation. Elle s'est dirigée vers les réserves de la cathédrale et revint quelques intants plus-tard, tenant délicatement une cruche d'eau fraîche, un verre et une miche de pain.

"Quelle est ton histoire, jeune Lénore?"

As-tu demandé d'une voix empreinte d'une sollicitude sincère. Tu voulais lui offrir un espace sûr où elle pourrait partager ses préoccupations, libérer le fardeau qui pesait sur son cœur.
Lénore
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Lénore
Tout progresse, tout éclot, rien ne connait la déchéance,
et mourir est différent de ce que nous pouvons croire, et plus heureux.
Il y a toujours plus derrière les mots simples de la petite blonde, mais elle craint de déranger malgré l’intense besoin de s’exprimer sur tout ce qu’elle vit en ce moment. Et à cet instant elle se sent à peine comme une enfant tournant son visage larmoyant vers une figure adulte, inconnue.

Puis vient la question fatidique à laquelle elle ne sait répondre qu’après un long moment de silence. « Je ne sais pas. » Tout cela n’avait pas l’air d’un mensonge, mais elle à l’air bouleversé, elle avait murmuré cela, la tête basse comme si elle était responsable de cet état de fait. En cet instant, elle ne peut que maudire la vie qu’on lui a offerte, condamnée à l’oubli, abandonnée. Sans attache, sans passé. On lui avait autorité à être Lénore, mais ce prénom ne lui appartenait pas non plus.

Lénore prend une grande inspiration, posant ses yeux larmoyants sur les diverses décorations de cet endroit, sans parvenir réellement à fixer son regard. Elle cherche encore ses mots et les mâche avant de finir par reprendre la parole. « Je suis perdue. » Phrase possédant deux sens, il y avait l’égarement physique, et dans son état elle ne parviendrait sans doute pas à retrouver sa route.

La jeune fille ne peut rien faire plus que de se pencher en avant, tenant cette tête douloureuse qui lui semble trop lourde à porter entre ses mains. Rongée encore une colère ne visant qu’elle et un sentiment désagréable de honte, honte de se comporter comme une enfant dans cette situation, alors qu’on lui avait offert une si belle éducation. Mais Lénore est une créature d’émotion, elles sont toujours vécues avec la plus grande intensité sans qu’elle ne puisse avoir le moindre contrôle sur elle. Trop grands sont la tristesse, l’incompréhension, le refus, elle ne peut tout garder pour elle.

Et moins elle s’apaise, plus la douleur augmente - manquant même de tourner de l’œil - et moins elle parvient à communiquer, il lui faut de longues minutes pour qu’elle puisse reprendre le contrôle du navire brisé qui lui sert de véhicule. Elle soupire douloureusement, à bout de souffle, remerciant poliment les deux femmes.


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Cassandre Fynderne
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Cassandre Fynderne
Que dire ?
La jeune fille semble être une page d'ouvrage dont l'encrier s'est déversé dessus par accident, rendant illisible les mots qui y étaient inscrit avant l'incident.
Tu voyais Lénore en larme et tu sentais ton coeur se serrer à la vue de ce visage angélique rougie par la tristesse, se déformer par le chagrin et silloné par des perles d'eau ayant pour source les yeux de la demoiselle.

Tu sens une pointe d'empathie étreindre ton cœur alors que tu ressens sa douleur à travers le voile de ton propre chagrin.
Tu ne peux t'empêcher de te rappeler les moments où tes propres larmes ont marqué tes joues danstes soirées solitaires, dans les couloirs sombres du séminaire, où le réconfort et le soutien semblaient être des denrées aussi rares que l'honneur dans la cour du roi.

Pendant des années, tu as navigué dans un océan de solitude, tes pensées et tes doutes tourbillonnant autour de toi comme une tempête implacable. Les regards froids et distants de tes pairs, les murmures empreints de jugement dans les couloirs sombres, tout cela t'a laissée seule avec tes peurs et tes incertitudes. Jamais un geste de réconfort, jamais un mot d'encouragement. Juste le silence glacial de l'isolement.

Tu te souviens des longues nuits passées à étudier les textes sacrés, à chercher désespérément un sens dans les mots anciens, mais trouvant rarement le réconfort spirituel que tu cherchais. Tu te souviens des prières murmurées dans l'obscurité, des supplications silencieuses adressées à un dieu dont la présence te semblait lointaine... Mais au moins, tu étais persuadée qu'il écoutait.

Et maintenant, alors que tu observes Lénore dans sa détresse, tu ne peux t'empêcher de ressentir un pincement de tristesse pour elle, pour toi-même, pour toutes les âmes solitaires cherchant désespérément un refuge dans un monde qui semble souvent indifférent à leur douleur.

Tu la prend alors dans tes bras, la serrant avec douceur et carressant lentement ses cheveux, avec délicatesse.
Tu lui dis avec calme et gentillesse :

-"Tu n'es pas seule Lénore... Dis moi, comment je peux t'aider ?"
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