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Valerius II
Royauté
Influence : 154
Race : Humain

Feuille de personnage
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Royauté
Valerius II
Il est plus sûr d'être craint
que d'être aimé
"Il y a deux manières de combattre, l'une avec les lois, l'autre avec la force. La première est propre aux hommes, l'autre nous est commune avec les bêtes.”
Debout devant l’une des fenêtre de Salon doré, un des nombreux salons faisant partie des appartements du roi, tu regardes les jardins royaux d’un air pensif, dans ce qui se rapproche le plus à la solitude pour un roi : les serviteurs, silhouettes fantomatiques et silencieuses, se fondent dans les recoins, respirant à peine, cherchant à se rendre invisibles comme s’ils craignaient l’idée de venir gâcher cette illusion d’isolement, tout comme ton Valet-de-pied, Thomas, debout et figé à l’entrée de la pièce. Ils te craignent, ce n’est rien de plus qu’un fait, Valerius, et cette peur les pousse à se faire oublier, à te laisser mariner dans ton isolement trompeur pourvu que ça améliore ne serait-ce qu’un peu ton humeur. Bel effort, quand bien même il reste inutile. Les dorures et les tapisseries somptueuses te contemplent de leurs regards muets, témoins de ton ascension et de ta solitude, alors que tu attends, patiemment, que sonne quatorze heures. Cette attente est un bref répit, mais un répit quand même, avant que ne reprennes cette scène macabre que tu joues, jours après jours, coups après coups, depuis ton accession. Prends quelques instant pour souffler, avant de tout bonnement t’effondrer, Valerius.

En ce moment de calme feint, tes pensées s'aventurent dans les méandres ténébreux de ton passé en Alpia, un labyrinthe sombre où tu as appris que la crainte est un outil bien plus tranchant que l'affection ou le respect. Tes études là-bas n'étaient pas seulement axées sur l'intimidation, mais sur la capacité à en faire un raffinement cruel, un art macabre : chantage implicite, intimidation gracieuse, menace charmante et manipulation délicate. Tout cela était destiné à t'apprendre à instiller la peur dans les esprits, aussi bien par les mots que par les actes, toujours en vue de retourner les situations à ton avantage. Armé d'un arsenal redoutable pour déstabiliser, dominer, et contrôler, tu n'as jamais été façonné pour inspirer l’honneur et la dévotion, mais plutôt pour forger la crainte et la terreur dans le cœur des ennemis de ton roi. Et c'est ce que tu as fait, n'est-ce pas ? Pendant le règne de ton père, puis dans l'ombre de ton frère, quand bien même ce dernier ne voulait rien de tes talents, aveuglé par sa bêtise idéaliste que tu n'arrives même pas à lui reprocher, alors qu'il voulait tant emprunter un chemin de respect et de bienveillance pour unifier les races. Sa bonté, hélas, l'a conduit à une chute tragique que tu n’as pu que constater, une ironie du sort qui t'a enchaînée à ce trône empoisonné, comme une punition divine pour ne pas l’avoir sauvé de lui-même…

Non, assurément, tu refuses de suivre ses traces, quand bien même il t’a forcé à rester enchaîné à ses idéaux. S’il te faut te battre pour une cause qui n’est pas la tienne, alors soit, mais ta couronne sera celle de la crainte, et non pas de la compassion comme la sienne. Tu n’en as de toute façon aucune pour ceux qui ont osé assassiné l’homme que tu admirais pour la force de ses idéaux. Si le changement qu'il voulait n'est pas accepté, alors tu l'imposeras de force. Si c’est là ce que t’oblige à être le respect pour les dernières volontés d’un mourant, alors tu seras le monarque qui unira Elfes et Hommes, mettant fin à un cycle sempiternel de rejet et de haine, quitte à endosser le rôle du tyran pour se faire. Les serviteurs autour de toi, retenant leur souffle, illustrent à merveille le pouvoir de la crainte que tu manies avec une habileté sinistre. C’est ce pour quoi tu as été forgé, à quoi s’attendaient-ils ? Le palais en a déjà fait les frais : les démissions forcées, les interrogatoires musclés, la chasse aux espions et autres charognards a déjà purgés ces murs, ton règne est devenu un théâtre d'ombre et de suspicion, où le Noble Jeu a repris sa juste place dans les mains de la couronne.

Perdant ton regard dans les reflets de la fenêtres qui te fais face, tu les examines d’un œil sceptique. C’est le reflet d’un souverain implacable, d’un roi qui sera craint, mais qui ne connaîtra jamais les privilèges de la loyauté admirative, que tu observes. Ils ont tué le meilleur d’entre vous, ils devront désormais faire avec le pire. Tu seras détesté Valerius, honni, ton nom et celui de tes enfants bâtards demi-elfes seront maudits jusqu'à l'usure. Il n'y aura aucun affront, aucune insulte qui ne te seras épargnés… Mais tu l’acceptes, car tu enracineras la peur si profondément dans leur conscience, qu’ils n’oseront même pas toucher à ces enfants qu’ils mépriserons dans leurs silences, gardant toutes leurs insultes pour les endroits où tes oreilles ne pourront aller. Et si la mort doit être ton destin, alors soit, qu'ils se préparent au déluge, car tu emporteras Albion dans les méandres d’une guerre civile si c’est là le seul moyen que le changement se fasse. L'idée te déplaît, mais si Albion doit sombrer pour mieux renaître après l’ombre des carnages, alors tu accepteras ce destin. Peu importe les méthodes, tant que le résultat te convient, hm ?

L’horloge du salon égrène soudainement ses sons, te tirant de tes pensées sombres. Quatorze heures sonnent. Avant même que la résonance de la seconde sonnerie ne s’éteigne, tu t'es déjà éloigné de ta contemplation solitaire près de la fenêtre pour te diriger vers l'ensemble d'assises disposé dans le salon. Tu t'attends à ce que ton invitée du jour soit scrupuleusement ponctuelle, car l'enjeu de cette rencontre est inextricablement lié à son propre destin. Elle ne saurait se permettre l'audace d'un retard, du moins si elle est aussi perspicace que le laissent entendre tes rapports.
Ah, oui, les rapports ! Tu en possèdes sur tous les hauts gradés de l'Église, surtout depuis qu'elle est devenue ta principale cible, après avoir – temporairement – terminé avec les fonctionnaires du palais. Car c'est elle, l'Église, qui tient entre ses mains le cœur même de cette intrigue : les paroles sacrées de la prophétesse divine et sa condamnation impérissable de l'hubris elfique, cette raison primordiale pour laquelle les Hommes continuent de persécuter les Elfes pour des fautes depuis longtemps éteintes. C'est un fait indéniable : c'est cette pièce maîtresse que tu dois faire plier, voire briser si nécessaire. Si seulement Alexander avait compris son importance, la véritable force de l'Eglise, c'est devant elle, et non le parlement, qu'il aurait dû en premier lieu proposer ses réformes. Cela n'aurait probablement pas modifié la résistance acharnée rencontrée, mais il aurait peut-être alors saisi à quel point ils s'accrochent à leurs privilèges de classe, telles des charognes se repaissant de leurs proies. Non, l'Église n'est assurément pas un adversaire à prendre à la légère, c'est donc avec une minutieuse gravité que tu as récemment commencé à mettre en branle tes plans avec une froideur implacable.

D'abord, ce fut une vague de départs anticipés.
Officiellement, nul n'avait été contraint, mais un nombre étonnamment élevé d'ecclésiastiques, farouchement opposés à l'avènement de nouvelles réformes, avaient subitement choisi la retraite, laissant derrière eux leurs charges, et offrant ainsi la place à de nouvelles figures. Il faut le reconnaître, tu sais faire preuve de clémence envers ceux qui, docilement, n'ont fait que se plier aux volontés supérieur à la leur. Une fois les informations essorées de leurs lèvres, ils avaient disparu hors d'Albion, emportant avec eux la promesse formelle de ne jamais revenir de leur exil volontaire, au risque de passer de vie à trépas.
Puis survinrent les premiers assassinats. C’est alors que la ruche s'était mise à bourdonner, et que ceux qui n'avaient pas encore clairement choisi leur camp entre réformateurs et conservateurs commencèrent à vaciller. Comme tu le suspectais, ceux qui avaient assassiné Alexander se cachaient en partie dans les rangs de l'Église. Cependant, tu n'avais pas réussi à leur arracher beaucoup d'informations, ne trouvant pas les cerveaux de l'opération aussi aisément que tu l'avais orgueilleusement pensé. Cela te fit doucement comprendre que les tentacules de ce groupuscule étaient bien plus profondément enracinées en Albion que tu l’avais d’abord pensé, raison pour laquelle il pouvait ainsi rester dissimulés à tes yeux, du moins pour le moment. Mais un problème à la fois, n'est-ce pas ? D'abord les réformes et le mariage, ensuite viendra le temps du sang et de la vengeance.

Car oui, c'est là ton objectif primordial à l'heure actuelle, celui qui presse avec une urgence implacable : transformer le mariage à venir avec la princesse Faith avant qu'il n'ait inévitablement lieu. Oh, tu ne fais pas ça en en quête d'acceptation - tu n'es pas assez naïf pour croire que quelques mois suffiront pour cela - mais si tu parviens à faire en sorte que l'Église ne le traite plus comme un sacrilège, ce sera un premier pas décisif vers le changement. Car c'est dans l'évolution des mœurs que réside le germe de toute acceptation d'un bouleversement profond. Et qui, sinon l'Église, pour dicter au peuple quelles mœurs sont acceptables ou non ?
Pour imposer un changement aussi audacieux en si peu de temps dans une institution aussi enracinée dans ses valeurs, il te faut frapper avec force, rapidité et sans la moindre pitié, réduisant au silence les voix qui s'élèveraient pour contester, éteignant dans l'œuf toute opposition, avant d'élever la voix du progrès et du changement plus haute que toutes les autres. Et c'est précisément pour dénicher l'incarnation de cette voix que tu reçois aujourd'hui une Évêque prometteuse, apparemment désireuse d'échapper à cette purge des puissants…
Mais reste concentré, Valerius, ne prends rien pour acquis, rien pour définitivement gagné. Tout ce qu'elle consentira à faire, elle le fera par opportunisme. Pour elle avant tout. Elle ne t'est pas loyale, vos intérêts se croisent simplement, et tu le sais très bien. Traite-la en conséquence, avec cette défiance prudente et ce discernement aiguisé qui ont toujours été les compagnons dans ta montée solitaire au pouvoir. Poses les pièces de ton échiquier avec prudence.

« Lady Évêque, soyez la bienvenue au palais de Stirlingham », déclares-tu en te levant pour l'accueillir. Un signe de tête respectueux accompagne tes paroles alors que tu indiques du geste les fauteuils richement ornés, suivant l'étiquette à la lettre. En parfait gentleman, tu incarnes la quintessence de la courtoisie : manières irréprochables, sourire empreint de civilité, et des mots choisis avec soin. Tu sais te donner l'apparence de l'honorable, c'est un fait, car c'est derrière ce masque de politesse, que ton esprit à l'affût capte bien mieux ce que les mots ne disent pas.

Comment ? Oh non, tu n'abordes pas les sujets politiques tout de suite. D'abord, il faut endurer les formalités ennuyeuses, les banalités superficielles. C'est la règle, l'étiquette, et il faut toujours respecter les règles du jeu, même face à celles où la tricherie est impossible. Cette contrainte te frustre, mais c'est le jeu à jouer, désormais. Alors, tu apprends à maîtriser ton agacement sous un trop-plein de patience. Un serviteur s'avance, discret mais efficace, pour servir le thé, tandis que sucre et lait sont proposés. Cette boisson, qu'elle soit consommée ou non, sera le compagnon silencieux de vos échanges, un rituel qui rythmera le tempo de votre conversation. Prenant la tasse pour l'amener à tes lèvres, et ainsi permettre à ton invitée de faire de même, tes yeux ne quittent pourtant pas ta cible, que tu observes prudemment sous ta fausse courtoisie, attendant de voir ses premiers pas dans ce jeu de mensonge sophistiqué. Et dire que sous tout cet apparat, se tisse les fils d'une toile dans laquelle se jouera peut-être le sort d'un royaume...
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Yeux sombres, cœur cruelAn unwavering beacon bound by a crown of thorns, his heart a silenced tempest in a cage of duty.
KoalaVolant
Cassandre Fynderne
Aristocratie
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Cassandre Fynderne
Cassandre Fynderne, évêque de la cathédrale Sainte Victoria, tu te tiens devant le grand miroir de ta chambre, un lieu empreint de calme et de sérénité. Les premiers rayons du soleil caressaient doucement les murs, illuminant la pièce d'une lueur dorée. Ton regard, empreint de détermination, se fixait sur la réflexion de son visage, les traits résolus témoignant de la force de sa conviction.

Le jour de la rencontre avec le roi Valérius II était arrivé, un moment crucial qui allait sceller ton destin et ton influence au sein du royaume. Tu savais que tu devais te présenter sous ton meilleur jour, non seulement en tant que guide spirituel mais aussi en tant que soutien de la poursuite des reformes de feu son frère, Alexander.

Tu n’étais pas dupe, tu savais qu’une purge au sein de l'église était en cours et que le cerveau de cette opération siégeait sur le trône d’Albion. Devant ces actes de la couronne, tu entendais bien en tirer des bénéfices tout en sachant que tu étais sincèrement d’accord avec les réformes royales.
Tu fis appel à ta suivante dévouée, Abigail, une jeune femme aux yeux vifs et au tempérament attentif.

-« Abigail, prépare-moi un bain chaud, et assure-toi que mes vêtements les plus élégants sont prêts. Aujourd'hui, nous jouons une partie cruciale dans le grand échiquier du royaume. »

Abigail s'inclina respectueusement et se hâta de préparer la salle de bain. Cassandre, pendant ce temps, tu te plonges dans tes prières silencieuses, cherchant la guidance divine pour les épreuves à venir. Tu méditais sur les enseignements sacrés, te préparant mentalement pour les négociations qui t'attendraient au palais royal.

Le bain chaud était prêt, empli d'essences apaisantes. Tu t'y plongeas, la chaleur de l'eau éliminant les tensions accumulées. Tu pris le temps nécessaire, te lavant méticuleusement, effaçant toute trace de fatigue de ton visage.

Abigail te tendit une serviette douce, et tu émergeas du bain, prête à revêtir ton habit d'apparat.
Dans la pièce adjacente, Abigail disposa les vêtements avec soin. Tu optas pour une robe d'un blanc immaculé, brodée d'or et agrémentée de joyaux symbolisant la pureté et la foi. Les étoffes légères et délicates tombaient en plis élégants, mettant en valeur ta prestance d'évêque.

Avant de partir, Cassandre , tu écoutas tes conseillers… qui te dirent des banalités spirituelles… Alors, tu compris qu’une nouvelle fois, tu devrais compter sur toi-même… Cela dessina un sourire sur tes lèvres.

Fortifiée par ces paroles, Cassandre, tu te dirigea en calèche vers le palais royal, escortée par une quelques ecclésiastiques, tu t’avançais vers Stirlingham Palace. La magnificence de l'édifice royal se dressait devant toi, une déclaration imposante de pouvoir et de prestige.

À l'intérieur du palais, tu fus conduite vers le salon royal, où le roi Valérius II t’attendais. La tension flottait dans l'air, chaque pas résonnant comme un écho des enjeux qui se jouaient. Lorsque les portes du salon s'ouvrirent, Cassandre, tu entras avec calme et tu fis une révérence respectueuse en réponse à l'accueil du roi.
Ton regard, serein est empreint d'une détermination feutrée. Tu t'avanças avec grâce vers les fauteuils richement ornés, suivant les gestes du monarque et l'étiquette à la lettre. L'atmosphère du palais semblait suspendue à l'instant, alors que deux figures d'influence s'apprêtaient à dialoguer.

-« Votre Majesté, je vous remercie de cet accueil chaleureux dans votre magnifique palais de Stirlingham… Veuillez d’abord accepter mes condoléances pour feu le Roi Alexander V. La cathédrale prie chaque jour pour son âme.»

Tes mots étaient teintés d'une politesse étudiée, tes lèvres restant neutre.

Tu pris place non sans élégance, ajustant les plis de ta robe avec un geste gracieux.
Les politesses échangées, une servante apporta une tasse de thé, accompagnée de douceurs délicatement disposées sur un plateau d'argent.
Tu pris la tasse une fois la boisson chaude servit par la doestique, mais avant de porter celle-ci à tes lèvres, tu laissas discrètement glisser le bout de ton doigt sur le rebord intérieur, un geste subtil pour t'assurer qu'aucun poison ne menaçait ton intégrité… Ensuite, tu te servis du thé.

Après quelques instants d’étiquette et de politesses des plus ennuyeuses, tu te décida à faire le premier pas.

-« Votre altesse, je sais à quel point votre temps est précieux et je ne veux vous le faire perdre… Pouvons-nous discuter de vos projets pour l’église ? »

Ta voix est calme, emprunte de douceur… Tes yeux sont sereins…Ton cœur bat la chamade.
Valerius II
Royauté
Influence : 154
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Valerius II
Il est plus sûr d'être craint
que d'être aimé
"Il y a deux manières de combattre, l'une avec les lois, l'autre avec la force. La première est propre aux hommes, l'autre nous est commune avec les bêtes.”
En toi, une série d'événements suscite une agitation intérieure, bien que l'extérieur de ton être demeure tel une sculpture de glace, imperturbable, l'image de la politesse incarnée, ne se fissurant qu'en de rares occasions, méticuleusement orchestrées, tandis que ton regard ne quitte pas l'évêque. D'abord, il y a cette paranoïa manifeste, source d'un sourire subtil sur tes lèvres. Il n'est guère surprenant qu'elle redoute pour sa propre sécurité, compte tenu de la purge silencieuse, mais impitoyable, que subit l'Église depuis ton avènement. Mais de là à imaginer que tu pourrais être l'instigateur grossier d'un empoisonnement dans ton propre sanctuaire royal ? Cela en est presque vexant. Néanmoins, tu ne peux pas entièrement la blâmer pour cette croyance rustre, tant les mystères enveloppent ton passé. A titre personnel, avec l’utilisation d’une telle méthode, tu aurais opté pour une approche plus radicale, enduisant toute la tasse de poison, et non seulement son bord, compliquant ainsi toute tentative d'évitement. Mais pourquoi se limiter à la tasse, quand le breuvage lui-même peut devenir l’apôtre de la fatalité ? Tant de possibilités, si peu laissent place à l'anticipation. Non, si tu avais cherché à nuire à sa vie, nul doute que ta méthode aurait été plus implacable que raffinée…

Mais cette légère amusement est bien peu de chose comparé à ce qui éveille en toi une nouvelle perplexité. Alors que le bal des politesses, dénué de toute saveur, se déroule comme de coutume, l'évêque, d'une audace inattendue, prend l'initiative de la conversation. Ah, certes, tu es le premier à juger le protocole et l'étiquette d'un ennui mortel, mais tu es aussi celui qui en reconnaît l'importance cruciale, leur juste place dans le Noble Jeu. Pour toi, ces conventions sont une arme redoutable, te conférant une maîtrise sur les interactions, transformant chaque échange en une joute où chaque sourire, chaque regard n'est qu'une escarmouche dans l'arène politique.
Ce manquement à l'étiquette, de la part d'une personnalité d'ordinaire si habile, te surprend. Néanmoins, il n'est pas irrationnel de penser que les circonstances actuelles, conjuguées à ses craintes pour sa propre survie, la poussent vers une impatience et une imprudence qui, dans un autre contexte, auraient pu jouer en sa défaveur. Cependant, il ne faut pas s'y tromper, tu n'es point homme à te plier aisément aux attentes d'autrui, ni à dévoiler tes propres desseins avec précipitation. Ainsi, au lieu de cela, tu affiches un sourire empreint d'une indulgence feinte, qui ne trouve aucun écho dans les abysses de ton cœur.

« Votre Grâce, l'ardeur avec laquelle vous vous penchez sur des questions d'une importance capitale est, sans nul doute, louable. Toutefois, en ces périodes de transition et de contemplation, j'ai fréquemment observé combien une précipitation, même la plus justifiée, tend souvent à voiler la sagesse. » La critique, subtilement voilée, est juste assez prononcée pour évoquer l'importance du respect des convenances sociales et du moment opportun pour engager de telles discussions. Tu ne céderas pas aisément le contrôle de cet échange, de toute façon. Saisissant de nouveau ta tasse, tu t'attardes à savourer les effluves subtils de bergamote qui s'en dégagent. Assurément, il aurait vraiment été dommage de corrompre un tel nectar avec du poison. « Avant de nous plonger dans le dédale complexe des entreprises ecclésiastiques, il est, à mon sens, impératif d'établir un terrain d'entente, un préalable à toute discussion fructueuse. Le deuil soudain et tragique de mon très regretté frère a jeté un voile de mélancolie sur notre royaume tout entier. Il serait d'un grand intérêt pour moi de comprendre comment l'Église, dans sa grande sagesse, envisage les conséquences de cette perte sur la quiétude spirituelle de nos fidèles. »

Sous le masque de ta propre réserve cachant ton dessein, discernable néanmoins par ceux qui savent lire les ombres des récentes tragédies ébranlant l'Église, se cache ton véritable objectif : explorer les dimensions tant officielles que personnelles des pensées de l'évêque. Ta question, feignant de sonder la réaction ecclésiastique face à la disparition de ton frère, ne s’intéresse qu’à elle seule, qui parle au nom de l’Église en cet instant, derrière laquelle elle peut se cacher à foison. En adoptant cette posture, tu tisses l'illusion d'un intérêt pour les dogmes de l'Église, tout en scrutant avec une précision les réponses de l'évêque, cherchant à révéler ses véritables connaissances et convictions face aux changements sociaux en cours, et les drames en découlant, cherchant ainsi à te positionner toi même envers elle, en fonction de sa propre position…
Cette stratégie, telle une toile d'araignée délicate, joue sur deux tableaux : elle te permet non seulement d'esquiver avec ruse les interrogations directes sur tes desseins ecclésiastiques, mais aussi d'amener, dans un ballet gracieux, l'évêque à dévoiler un peu plus de son jeu, si elle aspire sincèrement à se montrer sous un jour avantageux, bien sûr. Tout cela, tandis que tu observes, amusé mais non hostile… Pour l’instant.


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Cassandre Fynderne
Aristocratie
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Cassandre Fynderne
Toi, Cassandre, tu t'efforces de retrouver ton calme intérieur en présence du roi. Les tumultes qui agitent ta pensée sont dissimulés derrière une façade sereine. D'une main délicate, tu portes la tasse de thé à tes lèvres, sentant la chaleur réconfortante du breuvage apaiser quelque peu les tensions.
Certes, tu avais une erreur, mais tu te repris... Cela pourrait être un avantage.

A tes yeux, il valait mieux que le roi te sous-estime et ne te voit donc pas comme une menace plutôt que le contraire et finir ta courte existence avec un second sourire sanguignolant sous le menton.

Tu t'excuses avec courtoisie, expliquant que ton empressement était motivé par le souci de ne pas trop déranger Sa Majesté.

-« Veuillez accepter mes excuses votre sérénissime majesté, je ne souhaite pas déranger votre grâce outre-mesure...»

Ton regard demeure respectueux, fixé sur le roi, cherchant à évaluer sa réaction.

Après une gorgée du breuvage amère, tu reprends la parole d'une voix posée :

-« Chaque jour mon roi, la cathédrale élève ses prières pour l'ancien monarque. Nous souhaitons ardemment que son âme trouve la paix et l'harmonie dans l'au-delà. C'est un devoir sacré que nous accomplissons avec ferveur, et nous espérons que cela apporte quelque réconfort à Votre Majesté.»

Ta déclaration est teintée de respect, comme une offrande de consolation destinée à apaiser les tourments de celui qui porte la couronne. Il n'y a aucun mensonge dans tes paroles. N'importe quel espion royal aura remarqué qu'a chacune de tes mess, tu ordonnes un instant de prière pour le prédécesseur de Valérius.

En toi, persiste une crainte palpable envers le roi, une inquiétude qui s'insinue dans chacun de tes gestes. Pourtant, tu t'efforces de masquer avec brio ce sentiment, de le reléguer dans les recoins les plus sombres de ton être.

Il est clair pour toi que défier ouvertement le roi serait une route pavée de dangers. Ton ambition de réformer l'église, de guider les fidèles vers une spiritualité plus éclairée, est une quête noble, mais tu sais que le pouvoir du monarque peut s'abattre implacablement sur ceux qui osent s'opposer à lui... L'Eglise s'est vue amputée de beaucoup de ses membres dernièrement... A ton avantages jusqu'à présent.

Dans ton esprit, une délicate danse s'opère entre la nécessité de réaliser tes desseins et celle de ne pas t'aliéner un roi dont la faveur peut s'avérer cruciale. Tu as conscience que la survie de tes idées réside dans une subtile équation d'influence et de prudence.

-« Quand à votre question, l'Eglise partage la peine du Royaume mais rappelle aux fidèles que le règne de votre frère était juste et que le votre le sera tout autant car le monarque possède le Glaive et le sceptre de Dieu sur Terre.»

Une nouvelle gorgée, tu gardes ton visage pâle impassible comme masque. Tes paroles sont lentes, bien articulées et ta voix est aussi douce que du velour.
Tu cites alors l'épitre aux Corinthiens 1:10 que tu connais par coeur.

-«Je vous supplie, frères et sœurs, par le nom de notre Seigneur, de tenir tous le même langage. Qu'il n'y ait pas de divisions parmi vous, mais soyez parfaitement unis dans le même état d’esprit et dans la même pensée.»

Tu adoptes une posture droite et élégante, tes épaules tirées en arrière avec une grâce naturelle. Assise avec une dignité qui semble être inscrite dans chaque fibre de ton être, tu incarnes l'image d'une personne confiante et assurée.

La courbure de ton dos est un équilibre parfait entre la rigidité du protocole et la souplesse inhérente à ta nature. Ton maintien dévoile une certaine discipline, reflétant peut-être les années d'étude et de dévotion que tu as consacrées à ton rôle de prétresse... Et d'évêque.

Ton regard, empreint d'une détermination calme, balaye l'environnement avec une finesse attentive.

- « L' heure pour Albion et l'Eglise est l'unité et la stabilité... Nous tous pleurons l'ancien monarque et nous tous serions présent pour bénir son successeur.»
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