Isleen An Tiarach
Aristocratie
Influence : 307
Race : Elfe

Feuille de personnage
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Aristocratie
Isleen An Tiarach
Même les plus terribles des nuits finissent par laisser place au jour.
Qui n’est pas toujours mieux, d’ailleurs.
Asrasterin n’est pas vraiment ce qu’on peut qualifier de rêveuse, ce mot évoque la douceur, une matinée chaude d’été, un moment agréable. Les siens relèvent davantage de la vision, lourds de sens, parfois difficiles à encaisser. Ce fut précisément cela qui la tira de son sommeil, brutalement.

Ses doigts s’étirent pour ne rencontrer que le vide, elle se redresse paresseusement et constate que son époux n’est plus là. D’un regard elle s’assure que le jour est déjà levé, elle peut percevoir le chant des oiseaux à l’extérieur. Dans un soupir las, elle tire son corps nu des draps. Elle se lève et étire son corps endolori par sa nuit face au grand miroir de leur chambre. Elle constate que son ventre commence tout juste à apparaître, glissant délicatement ses mains tatouées sur ce dernier, accueilli par un preste coup de pied. Asrasterin appréciait tout particulièrement cet état de nature, ou elle se sent pleinement souveraine et maîtresse de son corps. Son dieu lui avait permis de s'accomplir une nouvelle fois en tant que femme lors du solstice d’été et il la libérera lors de l’équinoxe du printemps, elle ne peut y voir qu’un bon augure et une grâce accordée par son dieu.

L’esprit encore embrumé par le sommeil, elle se dirige vers le salon, endroit de la maison où son époux a l’habitude de flâner en attendant qu’elle se lève. «
Reviens dormir Althesdyr.
» Murmure-t-elle dans le langage secret. Elle passe la porte à double battant restée ouverte, s’appuyant de l’épaule sur le chambranle, simplement vêtue d’un peignoir en soie d’un bleu sombre, trop grand pour elle. Ses cheveux négligemment jetés par-dessus son épaule, où se mêlent l’ébène et l’argent. Ses deux bras tatoués où se mêlent l’encre et la souillure ainsi que ses jambes parfaitement visibles à la vue de tous. Ses mires de mercures se posent sur les deux personnes se trouvant dans le salon, et aucune n’est son mari. A savoir la domestique en chef qui est purement et sûrement horrifiée - bien que mise au secret - et une femme qu’elle estime être la fameuse couturière dont on lui vantait les mérites depuis bien trop longtemps. «
Merde.
» Finit-elle par dire dans la langue elfique face à cette situation impromptue, glissant une main dans ses cheveux obsidiens. Pragmatique, elle se dit qu’au moins elle n’aurait pas à se déshabiller pour les mesures.

Elle ne sait trop quoi faire, que ferait une femme noble surprise presque nue chez elle ? Hurler, s’enfuir, s'évanouir ? Une foule d’idées en tête, mais aucune ne lui semble réellement pertinente, alors elle fait ce qu’elle fait le mieux : glisser la poussière sous le tapis. «
Oh, c’est déjà l’heure ?
» Faisant mine de ne pas savoir et dévoilant un peu plus son accent étranger. « Voici, madame la comtesse. » La pauvre servante cherche désespérément à sauver les meubles, après avoir sans doute vendu sa maîtresse comme une femme raffinée, pur fruit de la noblesse elfique albionnaise. «
Mesdames.
» Puis elle s’adresse à la jeune couturière la devinant à peine plus jeune qu’elle. «
Veuillez me suivre.
» Il n’y a là rien de plus qu’une délicate invitation tandis que ses pieds nus retrouvent le parquet du couloir.

Son frère désire à tout prix qu’elle se conforme scrupuleusement à la mode albionnaise, si bien qu’il avait trouvé une couturière dans l’urgence - humaine qui plus est - pour la vêtir convenablement et gommer toutes ses particularités. Asrasterin de son côté n’est guère convaincue par l’idée, elle aimait sa vie simple en Amera, vêtue pratiquement de rien, et elle s’inquiétait de devenir une espèce de rôti saucissonné à l’extrême comme toutes les femmes de la noblesse de Londonia.

Elle se laisse échouer sur un fauteuil, n’ayant aucune idée de la façon dont les choses doivent se faire. Toujours est-il qu’elle est là indolente, affichant sans pudeur sa beauté sauvage et non domestiquée.

«
Je vous prie de m’excuser pour cette scène, il y a un petit diable qui me vole mes nuits.
» Et un mari qui espère la faire suffisamment tomber de fatigue pour ne pas qu’elle puisse mettre le nez dehors..


La culpabilité est la cousine idiote des scrupules.