Entendre la couturière prendre sa défense vis-à-vis de prétendantes plus jeunes, fit étrangement plaisir à Selen. Bien sûr, ce n'était l'avis que d'une simple roturière parfaitement ignorante des intrigues qui se jouaient au palais et dans ses cercles proches. Cela n'avait aucune valeur dans l'oreille d'une noble et pourtant, la candeur d'Hazel avait quelque chose d'attirant. Tout comme l'envie de voir jusqu'où l'innocence de l'intéressée pourrait perdurer face aux manigances qui rongeaient ce monde de l'intérieur.
« Tu as raison Hazel. Je compte sur toi et tes merveilleuses créations pour demeurer la plus élégante possible. »
A défaut d'être la plus belle. Car le véritable ennemi d'une femme n'était pas une autre femme mais le temps lui-même. Nul ne pouvait lutter contre ses ravages et la brune savait qu'elle ne ferait pas exception à la règle. L'idée de mettre immédiatement en pratique les talents de la couturière germa alors dans son esprit et quelle ne fut pas sa satisfaction de constater que cette dernière allait dans son sens une fois de plus. La dévotion que lui témoignait Hazel était plus que satisfaisant : il s'agissait là d'un véritable délice ! Et que dire de l'expression renfrognée de Ginet, prise à son propre jeu ? Selen savoura sa victoire en souriant avec effronterie à sa chaperonne tandis que la roturière s'activait autour d'elles, rassemblant ses affaires en un rien de temps. La brune s'écarta du mannequins pour permettre à Hazel de récupérer la robe, se dirigeant déjà vers la porte de l'atelier quand la voix de la couturière l'informa qu'elle était prête à partir.
« Je n'en doute pas une seule seconde. » approuva-t-elle au compliment de son interlocutrice.
Ouvrant la marche jusqu'à la calèche suivie de Ginet, la jeune femme prit naturellement place à l'intérieur de l'habitacle, invitant Hazel à s'y faire une place d'un petit sourire. Un ordre lancé à l'attention du cocher et ils repartirent en direction du manoir des Morvell. La brune ne quittait pas des yeux la couturière, savourant la moindre de ses réactions et surtout, l'embarras qu'elle s'amusait à susciter chez cette dernière. A leur arrivée, on les conduisit jusqu'à un petit salon prévu pour les essayages des nouvelles tenues des femmes comme des hommes de la maison. Le mobilier de la pièce était à l'image de la famille Morvell : luxueux et distingué. Une table ronde faite pour accueillir les immenses boîtes contenant les habits destinés à l'essayage ainsi qu'un long paravent pour permettre de se déshabiller en toute discrétion. En son for intérieur, Selen bénit l'absence de chaises autour de la table. Connaissant sa chaperonne, cette dernière préférerait se résoudre à les laisser seules plutôt que de la surveiller en demeurant debout tout du long. Ginet eut la même pensée et prit alors la parole :
« Très bien, je vous laisse faire les ajustements de la robe de Madame mais faites vite ! »
« Merci Ginet. Nous ne manquerons pas de te solliciter si nous avons besoin de quoique ce soit. »
Le sarcasme était à peine notable dans ses propos pour autant, la brune n'en pensait pas un mot. Quand la vieille femme eut refermé la porte derrière elle, Selen s'autorisa un léger soupir.
« Enfin seules. »
De toutes manières, la chaperonne de la famille Morvell était bien trop fidèle à ses principes pour se mettre à écouter aux portes. Se retournant vers Hazel, la brune reprit la parole :
« As-tu besoin de prendre d'autres mesures ? Ou préfères-tu que j'enfile d'abord la robe ? »
« Tu as raison Hazel. Je compte sur toi et tes merveilleuses créations pour demeurer la plus élégante possible. »
A défaut d'être la plus belle. Car le véritable ennemi d'une femme n'était pas une autre femme mais le temps lui-même. Nul ne pouvait lutter contre ses ravages et la brune savait qu'elle ne ferait pas exception à la règle. L'idée de mettre immédiatement en pratique les talents de la couturière germa alors dans son esprit et quelle ne fut pas sa satisfaction de constater que cette dernière allait dans son sens une fois de plus. La dévotion que lui témoignait Hazel était plus que satisfaisant : il s'agissait là d'un véritable délice ! Et que dire de l'expression renfrognée de Ginet, prise à son propre jeu ? Selen savoura sa victoire en souriant avec effronterie à sa chaperonne tandis que la roturière s'activait autour d'elles, rassemblant ses affaires en un rien de temps. La brune s'écarta du mannequins pour permettre à Hazel de récupérer la robe, se dirigeant déjà vers la porte de l'atelier quand la voix de la couturière l'informa qu'elle était prête à partir.
« Je n'en doute pas une seule seconde. » approuva-t-elle au compliment de son interlocutrice.
Ouvrant la marche jusqu'à la calèche suivie de Ginet, la jeune femme prit naturellement place à l'intérieur de l'habitacle, invitant Hazel à s'y faire une place d'un petit sourire. Un ordre lancé à l'attention du cocher et ils repartirent en direction du manoir des Morvell. La brune ne quittait pas des yeux la couturière, savourant la moindre de ses réactions et surtout, l'embarras qu'elle s'amusait à susciter chez cette dernière. A leur arrivée, on les conduisit jusqu'à un petit salon prévu pour les essayages des nouvelles tenues des femmes comme des hommes de la maison. Le mobilier de la pièce était à l'image de la famille Morvell : luxueux et distingué. Une table ronde faite pour accueillir les immenses boîtes contenant les habits destinés à l'essayage ainsi qu'un long paravent pour permettre de se déshabiller en toute discrétion. En son for intérieur, Selen bénit l'absence de chaises autour de la table. Connaissant sa chaperonne, cette dernière préférerait se résoudre à les laisser seules plutôt que de la surveiller en demeurant debout tout du long. Ginet eut la même pensée et prit alors la parole :
« Très bien, je vous laisse faire les ajustements de la robe de Madame mais faites vite ! »
« Merci Ginet. Nous ne manquerons pas de te solliciter si nous avons besoin de quoique ce soit. »
Le sarcasme était à peine notable dans ses propos pour autant, la brune n'en pensait pas un mot. Quand la vieille femme eut refermé la porte derrière elle, Selen s'autorisa un léger soupir.
« Enfin seules. »
De toutes manières, la chaperonne de la famille Morvell était bien trop fidèle à ses principes pour se mettre à écouter aux portes. Se retournant vers Hazel, la brune reprit la parole :
« As-tu besoin de prendre d'autres mesures ? Ou préfères-tu que j'enfile d'abord la robe ? »